Montréal, le 29 octobre 2006 – C’est aujourd’hui que les trois fédérations de syndicats d’enseignantes et d’enseignants de cégep procèdent au lancement de la vaste campagne de sensibilisation politique dans les cégeps,
avec le plein appui des deux organisations étudiantes du collégial. Annoncée en septembre, cette campagne vise à rejoindre plus de 100 000 étudiantes et étudiants à travers le réseau collégial et à les inviter à discuter des enjeux majeurs du paysage politique québécois actuel.
Fermement convaincues que la société québécoise est à un tournant important de son évolution, les trois fédérations syndicales entendent susciter les débats dans les cégeps, favoriser le choc des idées et amener au passage un nouvel éclairage sur des questions cruciales.
Les enseignantes et les enseignants des cégeps ne se cachent pas d’avoir été profondément heurtés par la fin abrupte des négociations, il y a presque un an. Imposer des conditions de travail sans même avoir négocié était déjà inacceptable. Mais imposer tout un train de mesures répressives à des centaines de milliers de personnes qui exerçaient civilement un droit de grève internationalement reconnu, cela n’a carrément pas sa place dans une société démocratique, estiment-ils.
La Fédération autonome du collégial (FAC) et la Fédération des enseignants de cégep (FEC-CSQ) ont répondu sans hésitation à un appel de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) afin de lancer publiquement la brochure qui servira de déclencheur à toute une série d’activités dans tous les cégeps de la province. Destinée à faire en sorte que les étudiantes et les étudiants aient l’occasion de partager leurs idées au sujet de problématiques actuelles, cette brochure, intitulée Demain vous appartient – Parlons politique ! sera largement distribuée.
Elle aborde bien sûr les questions soulevées par le recours à la loi spéciale de décembre 2005 (la démocratie est-elle une chose acquise ?), mais aussi d’autres problématiques, telles le vieillissement de la population, la
dette québécoise, l’état des finances publiques et la marchandisation de l’éducation. Autant de thèmes de discussions auxquels seront conviés les étudiantes et les étudiants, qui se préparent à participer pleinement à la vie
démocratique de la société.
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