Conférence de clôture prononcée par M. Jean-Marie Lafortune le 10 mai 2016 lors du colloque “De l’administration à la gouvernance des universités : progrès ou recul?”, organisé par la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU) à l’occasion du congrès de l’ACFAS 2016.
Conférence prononcée par Gilles Labelle lors de laquelle il nous convie à réfléchir à l’institution scolaire à partir de deux textes très connus de deux sociologues d’ici, Le Naufrage de l’université, de Michel Freitag, et Le Lieu de l’homme, de Fernand Dumont. A travers eux, il expose le rôle joué par l’éducation dans l’élaboration du monde moderne, dans sa version humaniste, et met en garde contre la liquidation de cet humanisme dans les réformes actuelles au profit d’un être humain considéré comme rouage de l’ « Organisation ».
Communication prononcée par Mme Louise Briand le 9 mai 2016 lors du colloque « De l’administration à la gouvernance des universités : progrès ou recul? », organisé par la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU) à l’occasion du congrès de l’ACFAS 2016.
Conférence prononcée par Annie Thériault lors de laquelle elle présente une synthèse de l’analyse du rapport Demers effectuée par le comité enseignement de la Nouvelle alliance pour la philosophie au collège. Elle montre que la volonté de réformer la formation générale commune ne s’appuie que sur des suppositions et des clichés et non sur une littérature scientifique. Par là même, les motivations du rapport Demers quant à la nécessité de transformer la FGC apparaissent pour le moins troubles.
Présentation de l’avis de la CSQ sur l’accessibilité et la participation aux études supérieures par Mario Beauchemin, président de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), dans le cadre de la démarche préparatoire menant au Sommet sur l’enseignement supérieur (Trois-Rivières, 14 décembre 2012).
Conférence prononcée par Marianne DiCroce lors de laquelle elle présente le rapport Demers en tant que manifestation néolibérale et met en évidence les menaces qu’un tel rapport fait peser sur la vie culturelle et intellectuelle. Pour ce faire, elle passe par une analyse du mouvement des réformes des cégeps depuis la réforme Robillard (1993) au rapport Demers (2014) et montre le déplacement du sens de l’éducation qui se voit vidée de tout contenu et de toute référence culturels.
Conférence prononcée par Micheline Lanctôt lors de laquelle elle nous prête son inimitable voix et souligne les manques croissants, en terme de culture générale, des étudiants arrivant à l’université. Ce faisant, elle se questionne sur ce qui se passe au primaire et au secondaire, constatant l’évacuation de la question des contenus dans les cours. Les conséquences en sont, pour elle, catastrophiques.
Conférence prononcée par Gilles Gagné lors de laquelle il montre comment le rapport Demers aborde la question de l’éducation et de la formation générale : comme un problème technique. C’est dans cette perspective uniquement que sont formulées des recommandations quant à la FGC, le tout devant mener à la surspécialisation perverse de l’enseignement et à l’empowermentdes « partenaires locaux ». Ce faisant, le rapport Demers est aveugle et sourd aux autres dimensions de l’éducation, notamment celle où elle permet aux individus de se saisir de l’expérience collective de la société afin de la faire évoluer.
Dans ce mot de clôture du Cabaret pour l’adéquation école-culture, Hugues Bonenfant développe sur ce qui est le plus menacé dans la Formation générale au cégep depuis les mesures du Renouveau de 1993, donc aussi sur ce qu’il faut absolument protéger en cette Formation générale, et conclue en lançant un appel conséquent à la responsabilité de nos gouvernements.
Conférence prononcée par Guy Rocher lors de laquelle il nous convie à reconsidérer les motifs du rapport Parent et les circonstances qui en rendait les travaux nécessaires. M. Rocher, tout en tissant un parallèle entre ces motifs et ceux du rapport Demers, note que désormais, l’économie dusavoir entraîne la volonté décomplexée du secteur économique de s’approprier le système d’éducation.
Conférence prononcée par Yvon Rivard lors de laquelle il s’interroge sur la signification de la culture et montre les dangers de sa réduction aussi bien à la théorie dépourvue d’ancrage dans la réalité sensible qu’à la pure utilité pratique. Il pose alors la difficile question : qu’est- ce que penser ?
Conférence prononcée par Sébastien Mussi lors de laquelle il s’interroge sur ce que fait la culture. Il suggère que la culture est ce qui permet la libération des potentiels de devenir de chacun et que sa réduction à l’utilité économique via le « dressage de l’âme » après l’ère du dressage du corps, constitue ce que Kant nommait un crime contre l’humanité.
Conférence prononcée par Éric Martin lors de laquelle il met en évidence les apories de la volonté du rapport Demers de « sauver l’éducation » par son adaptation constante aux fluctuations du marché. Il mène alors une réflexion à propos de la barbarie qui s’installe et qui passe par la réduction du sujet à un pur objet, aussi bien consommé que consommateur, dont la seule fonction serait désormais de faire rouler un système économique hégémonique.
Conférence prononcée par Bernard Emond lors de laquelle il nous offre une réflexion sur le sens de la culture, notamment comme garant d’un lien entre passé et futur. Les « gens du livre », nous dit-il, sont des croyants, en ce sens qu’ils croient que la vie humaine ne se réduit pas au travail et au shopping de fin de semaine. Le rôle de la lecture y est souligné, comme ce qui à la fois lie au passé et délie des diktats du présent, afin de garantir l’avenir.