Radio-Canada a révélé aujourd’hui que l’Association générale des étudiants de l’UQO (AGE-UQO) assumait seule la facture de 10000$ pour offrir des services aux victimes de violence sexuelle. Le Syndicat des étudiants et étudiantes salariés (SEES-UQO), le Syndicat des professeures et professeurs (SPUQO) et le Syndicat des chargées et chargés de cours (SCCC-UQO) dénoncent vivement la situation.
En décembre 2017, ces trois syndicats avaient quitté le Comité consultatif pour une communauté exempte de harcèlement, de violence et d’agression à caractère sexuel. Ils reprochaient à ce comité son manque de démocratie, de collégialité, de transparence et d’efficacité. De plus, l’UQO refusait de rémunérer certaines participantes de ce comité prétextant qu’elles devaient y participer «par engagement».
«Ce n’est pas acceptable que l’UQO refile la facture aux étudiantes et aux étudiants», a affirmé Louise Briand, présidente du SPUQO. «De plus, la situation actuelle crée deux catégories de victimes: celles qui ont accès à des services à Gatineau et celles qui sont laissées à elles-mêmes à Saint-Jérôme», a-t-elle poursuivi.
«Nous sommes face à un comité de façade. L’UQO tient davantage à son image qu’à trouver des solutions pour combattre la violence sexuelle et soutenir les victimes», a soutenu Marie-Josée Bourget, présidente du SCCC-UQO.
«L’UQO invite les étudiantes et les étudiants à être patients. Pourtant, ça fait déjà deux ans qu’on attend des actions de leur part. Il est donc urgent d’agir, ce que l’AGE-UQO a compris. Rappelons que les étudiantes et les étudiants sont placés dans une relation d’autorité qui malheureusement les rend vulnérables», a pour sa part mentionné Sophie Potvin, présidente du SEES-UQO.
Les trois syndicats dénoncent enfin le manque de ressources financières et humaines afin de réaliser le plan stratégique de l’UQO. «Par exemple, l’UQO accepte de créer un poste de coordination au Comité de l’environnement, mais ne souhaite pas payer entièrement la facture. On demande à l’AGE-UQO et aux syndicats de payer la moitié de son salaire», a déclaré Marie-Josée Bourget, présidente du SCCC-UQO.
Les trois syndicats s’entendent sur le fait que l’UQO mise trop sur des projets immobiliers et pas assez sur les humains, qu’ils soient étudiants ou travailleurs.
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Source:
Nicolas Harvey
Vice-président aux communications
Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQO (SCCC-UQO)
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