MESSAGE DU COMITÉ EXÉCUTIF DE LA FNEEQ–CSN
Le retour en classe du mois de janvier 2022 marquera les annales en raison de sa désorganisation et de son improvisation, comme si le gouvernement Legault n’avait à peu près rien appris des vagues successives qui ont déferlé partout sur la planète depuis 22 mois et comme s’il avait fermé les yeux sur la déferlante du variant Omicron qui sévissait en Europe dès le mois de novembre 2021.
Certes, nous devons toutes et tous faire preuve de prudence et nous adapter aux défis additionnels imposés par ce variant. Reste que les récentes décisions prises par les dirigeants politiques soulèvent une multitude de questions légitimes, tant en enseignement supérieur qu’au primaire-secondaire :
- Pourquoi les décisions des deux ministres titulaires ont-elles été annoncées si tardivement ?
- Pourquoi les masques N-95 ne sont-ils pas accessibles à tout le personnel qui œuvre dans nos établissements et qui désire les porter alors que d’autres gouvernements provinciaux les ont déjà approuvés ?
- Pourquoi les tests rapides de dépistage de la COVID ne sont-ils pas accessibles facilement dans nos milieux ?
- Pourquoi l’accès aux tests PCR est-il si restreint, alors que le retour en classe pourrait entraîner des éclosions de cas ?
- Pourquoi la ventilation de l’air dans beaucoup d’établissements est-elle encore problématique après deux ans de pandémie ?
À de nombreuses reprises, depuis le mois de décembre, la FNEEQ a exigé des rencontres avec les deux ministères afin de faire valoir nos préoccupations. Nous sommes inquiets du manque de cohésion et d’équité provoqué par une rentrée aux dates asymétriques en enseignement supérieur. Comment les établissements vont-ils gérer les éclosions et quels en seront les impacts sur le déroulement des cours durant la session pour le corps enseignant ainsi que pour les étudiantes et les étudiants ? Chose certaine, les allers-retours entre l’écran et la salle de classe nous semblent le pire scénario pour la réussite étudiante, pour la persévérance et pour la santé psychologique de toute la communauté.
Au primaire et au secondaire, nous sommes inquiets de voir la gestion de la pandémie reposer désormais localement sur les directions d’écoles : les enseignantes et les enseignants subiront des pressions supplémentaires pour accomplir leur tâche. Le déploiement de plans de contingence– qui vont même jusqu’à donner un rôle de suppléants aux parents – et l’impossibilité de fermer des classes dépassent l’entendement.
Soyez assurés que, malgré l’inquiétude ambiante et exacerbée par des décisions ministérielles imprécises et tardives, nous sommes avec vous au quotidien pour vous appuyer, défendre vos droits et répondre à vos interrogations.
Nous vous souhaitons la rentrée la plus harmonieuse possible, malgré le contexte difficile. Prenez soin de vous et de vos proches !
Votre comité exécutif