Les représentantes et les représentants des 46 syndicats de cégep affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), réunis à Montréal hier, ont avalisé l’entente de principe sectorielle intervenue entre la fédération et le Comité patronal de négociation des collèges (CPNC) en tout début de semaine.
«Cette entente, sans apporter des solutions à tous les problèmes vécus par les enseignantes et les enseignants du réseau collégial, constitue tout de même un pas important dans la bonne direction. Elle permettra l’ajout d’environ 430 professeurs, ce qui contribuera à alléger la tâche, qui s’est considérablement alourdie au fil des ans. Cette création de postes contribuera aussi, évidemment, à réduire le nombre d’enseignantes et d’enseignants à statut précaire», soutient le président de la FNEEQ, Jean Trudelle. Elle nous aidera à résoudre en partie quelques problèmes sérieux, entre autres, celui du trop grand nombre de préparations de cours différents et celui de l’encadrement d’un trop grand nombre d’étudiantes et d’étudiants.»
Quelques éléments à souligner
Plusieurs autres éléments constituent des avancées. La FNEEQ a ainsi obtenu que le ratio de 1/18 pour la coordination départementale s’applique désormais à tous les syndicats qui lui sont affiliés. Cela aura pour effet d’alléger la tâche des coordinations.
La FNEEQ a aussi introduit une nouvelle clause qui permettra d’intervenir lorsque survient, dans un cégep, un problème de quantum des libérations syndicales.
Notons également une nette amélioration des conditions d’enseignement de celles et de ceux qui dispensent des cours dans des programmes sous-financés, particulièrement dans les régions qui subissent une baisse démographique. Il s’agit d’un dossier que la FNEEQ porte depuis plusieurs années.
Par ailleurs, soulignons que la mise sur pied d’un comité paritaire pour analyser le mode d’attribution du nombre d’enseignantes et d’enseignants par cégep constitue un gain important. «Le modèle utilisé présentement s’est éloigné des besoins concrets de chaque collège. Nous espérons que les recommandations du comité corrigeront les distorsions générées par le mode actuel de financement», affirme Jean Trudelle.
Une progression accélérée dans l’échelle salariale
La FNEEQ souhaitait également revoir la structure de rémunération du personnel enseignant des cégeps. «Nous avons convenu avec le CPNC de ramener à six mois le temps nécessaire pour passer d’un échelon à un autre, et ce, pour les quatre premiers niveaux de l’échelle salariale. Cette accélération aura un effet monétaire tout au long de la progression dans l’échelle salariale», mentionne Micheline Thibodeau, vice-présidente de la FNEEQ. «Étant donné l’important renouvellement du personnel enseignant que nous vivons actuellement, cette mesure touchera les nombreux nouveaux enseignants qui entament leur carrière dans le réseau collégial. En outre, les travaux à venir sur la relativité salariale permettront d’autres améliorations à la structure salariale», affirme-t-elle.
Entente négociée
«Quand on tient compte de l’ensemble de la situation, nous considérons qu’il s’agit d’une bonne entente. Cependant, elle ne constitue pour nous qu’une étape et nous entendons poursuivre activement la lutte contre le sous-financement du réseau et la bataille pour l’amélioration des conditions d’enseignement dans les cégeps», poursuit Jean Trudelle.
Les membres se prononceront sur le contenu de l’entente au cours d’assemblées générales qui se tiendront au plus tard le 10 septembre prochain.
Par ailleurs, étant donné que les organisations composant le Front commun négocient toujours les questions entourant les salaires, les droits parentaux et la retraite à la table centrale et que plusieurs groupes n’ont pas encore conclu d’ententes sectorielles, la FNEEQ considère que la négociation n’est pas terminée et tient à manifester son soutien le plus complet aux organisations qui n’ont pas encore trouvé de terrain d’entente avec la partie patronale.
Le réseau collégial est une nécessité
Pour la FNEEQ, l’enseignement collégial demeure un fleuron important du système d’éducation québécois. Les cégeps jouent un rôle majeur dans le développement et le dynamisme de la société. Ils sont des pôles culturels et économiques irremplaçables et une référence incontournable pour la population. Ils ont grandement contribué à hausser le taux de scolarisation de même qu’à diversifier et à multiplier les perspectives d’avenir des jeunes et des adultes, et ce, sur l’ensemble du territoire québécois. Le réseau reste garant d’un accès universel à l’enseignement supérieur partout et pour tous; son apport est unique.
Dans les cégeps, la FNEEQ-CSN représente 85% des enseignantes et des enseignants répartis sur l’ensemble du territoire québécois. Elle est l’organisation la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.
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Pour renseignements:
France Désaulniers
Conseillère aux communications
Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)
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