(Montréal, le 21 décembre 2005) – Réunies en instance lundi et mardi, les délégations des syndicats

des enseignantes et des enseignants de cégep affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et

des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) ont adopté une résolution qui condamne

l’imposition par le gouvernement d’un décret portant sur les conditions de travail des

travailleuses et des travailleurs du secteur public, de même que l’attitude odieuse et perverse

qu’il a adopté pour imposer ses termes à la négociation.

« Dans les collèges, des milliers d’enseignantes et d’enseignants sont en colère. Ils ont

vécu les événements de la semaine dernière comme une profonde insulte. C’est un coup de force pur

et simple, anti-démocratique, dirigiste et indigne d’un gouvernement moderne», indique Ronald

Cameron, président de la FNEEQ-CSN. «Jean Charest et Monique Jérôme-Forget viennent de semer la

révolte dans les collèges. Au moment où les cégeps ont besoin d’oxygène pour affronter les défis

nouveaux qui se posent à l’enseignement supérieur, le gouvernement impose une dégradation des

conditions de travail, qui va s’accompagner d’une détérioration accélérée du climat. Le mépris

affiché pour celles et ceux qui portent à bout de bras la qualité de l’enseignement collégial va

avoir des conséquences. Nos cégeps ne seront plus les mêmes et les démolisseurs de l’État devront

en porter la responsabilité.»

Au cours de cette réunion, les délégué-es ont convenu, après de longs débats, de demander aux

assemblées syndicales de recevoir l’entente de principe visant le renouvellement des dispositions

sectorielles de la convention collective, entente qui avait été signée le couteau sur la gorge par

leurs représentantes et leurs représentants politiques. La décision du gouvernement du Québec de

décréter les salaires et la menace d’imposition de conditions de travail qui auraient aggravé

davantage la situation avaient en effet placé la FNEEQ-CSN dans une situation impossible. «La

signature de la proposition patronale a été arrachée sous la menace, a commenté Ronald Cameron, et

nous ne sommes pas prêts de l’oublier. Nous ne baisserons pas les bras : la lutte va se poursuivre.

Le Québec ne mérite pas qu’on sape ainsi l’un des plus beaux fleurons de son système d’éducation».

Dans le cadre de la riposte engagée par la CSN, les délégations syndicales ont en conséquence

adopté des résolutions visant une mobilisation des enseignantes et des enseignants, avec pour

objectif de faire échec au gouvernement de «Jean-Maurice Charest-Duplessis» et à ses politiques

néo-libérales, ainsi que pour retrouver le droit de négocier tous les aspects des conditions de

travail.

La FNEEQ (CSN) représente les deux tiers des enseignantes et des enseignants de cégep, soit

12 500 membres répartis dans 35 syndicats.

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Pour renseignements :

France Désaulniers, Conseillère aux communications

FNEEQ (CSN)

514-219-2947