(Montréal, le 2 octobre 2005) – Pour la CSN et la FNEEQ (CSN), malgré les
prétendus appels à la négociation lancés par le gouvernement, force est de constater que les
représentants patronaux ne montrent aucun signe d’ouverture dans les négociations en cours depuis
plus de deux ans. Cela a trop duré. Les syndicats affiliés à la FNEEQ (CSN) lancent donc une
opération visant à perturber le cours normal des choses dans les établissements du collégial : Ça
ne peut plus fonctionner normalement dans les cégeps !
Les enseignantes et les enseignants entendent rappeler sans cesse à leur direction locale que
la négociation est à l’ordre du jour ! Il faut que les directions locales se commettent. « Elles
sont parties prenantes à la négociation » souligne Ronald Cameron, le président de la FNEEQ (CSN).
Les enseignantes et les enseignants leur rappelleront systématiquement les problèmes qu’ils veulent
résoudre et les solutions qu’ils mettent en avant pour ce faire. Dans toutes les instances, dans
toutes les réunions, les enseignantes et les enseignants exprimeront leurs attentes quant à la
négociation.
Une étude qui met le feu aux poudres
Par ailleurs, la CSN et la FNEEQ déplorent que quelques jours avant la célébration
de la Journée mondiale des enseignantes et des enseignants le 5 octobre, le Comité patronal de
négociation des collèges ait entrepris une stratégie médiatique cherchant visiblement à donner une
image étriquée du travail effectué par les profs de cégep. La production d’une recherche à laquelle
les médias ont fait écho, sa diffusion et tout ce qu’on voudrait lui faire dire s’apparentent
parfaitement à l’approche du gouvernement sur les salaires : être simpliste, lancer des chiffres
que le grand public ne peut mettre en perspective et tenter de discréditer ainsi les demandes
syndicales. Selon l’enquête, la charge de travail moyenne du personnel enseignant dans les cégeps
n’aurait pas augmenté. Pas étonnant lorsque l’on utilise pour faire ce calcul des paramètres qui
remontent à plus de 15 ans !
Pour la CSN et la FNEEQ (CSN), cette étude charrie de vieux préjugés concernant les profs de
cégep. « La semaine de travail d’un prof de cégep ne se résume pas à donner des cours ! » affirme
Ronald Cameron. Il faut entre autres les préparer, encadrer les étudiantes et les étudiants,
corriger les travaux, participer aux réunions départementales, se tenir à jour constamment de
différentes manières, préparer les laboratoires, encadrer les stages, sans passer sous silence
l’implication supplémentaire dans des activités pédagogiques ou institutionnelles comme celles
concernant les programmes ou en soutien à la réussite. Et c’est sans compter l’intégration des
technologies de l’information et des communications (TIC) au travail quotidien .
« Doit-on évaluer le travail d’une lectrice ou d’un lecteur de nouvelles à la télé à sa
prestation en ondes ? Ou bien le travail d’un chroniqueur dans un quotidien à son article dans le
journal ? Est-ce ainsi qu’on doit évaluer le travail professionnel ? questionne le président de la
FNEEQ (CSN). « Dans un contexte où on clame partout l’importance de l’enseignement supérieur,
l’amélioration des conditions d’enseignement n’est pas un luxe : c’est une nécessité » déclare
Claudette Carbonneau, présidente de la CSN. Les enseignantes et les enseignants de cégep membres de
la FNEEQ (CSN) sont déterminés à améliorer leurs conditions de travail qui vont de pair avec la
qualité de la formation qu’ils dispensent.
Ronald Cameron, président de la FNEEQ (CSN), précise que
« l’intensification des moyens de pression est le prélude d’un mouvement plus important qui
se poursuivra jusqu’à la fin des négociations et qui pourrait comprendre l’exercice de moyens de
pressions plus lourds, au coude à coude avec les autres composantes du secteur public regroupées
dans le Front commun. »
La FNEEQ (CSN) représente les deux-tiers des enseignantes et enseignants de cégep, soit 12
500 membres répartis dans 35 syndicats.
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Pour renseignements : France Désaulniers Conseillère aux communications FNEEQ (CSN)
514-219-2947