(Montréal, le 31 août 2005) – En lock-out depuis le 27 juin dernier, les
enseignantes et les enseignants du Collège Saint-Sacrement de Terrebonne, membres d’un syndicat
affilié à la CSN, ont rejeté pour une deuxième fois, à 95 %, le projet de convention collective de
leur employeur. « À l’exception de deux modifications mineures, notre employeur nous a présenté un
projet identique à celui qu’il nous avait proposé en juin. D’où notre rejet massif », a déclaré le
président du syndicat, Stéphane Dionne. La direction du collège d’enseignement secondaire a décrété
le lock-out, en juin, à quelques jours de la période de vacances dans le but d’imposer un contrat
de travail qui se traduirait par une augmentation de la charge de travail des enseignants. « C’est
l’enjeu majeur de la négociation. La proposition patronale est inacceptable. La qualité des
services que les enseignantes et les enseignants fournissent ne justifie en rien une telle demande
patronale », a rappelé Stéphane Dionne.
En conciliation, l’employeur a laissé entendre aux porte-parole syndicaux qu’à défaut d’une
entente, la rentrée scolaire, prévue pour le 6 septembre, n’aura pas lieu. Selon le président du
syndicat, « C’est l’employeur qui devra en porter l’odieux, puisque c’est lui qui pose des
conditions exagérées et qui nous a mis en lock-out. » Habituellement, l’établissement
d’enseignement privé accueille 1400 étudiantes et étudiants. La convention collective du personnel
enseignant du Collège Saint-Sacrement est échue depuis trois ans, soit depuis le 31 août 2002. Le
syndicat souhaite signer un contrat d’une durée de trois ans à compter de la signature.
Depuis le mois mars dernier, un conciliateur tente de rapprocher les parties, mais
l’employeur démontre un manque total d’écoute. Mentionnons également que c’est la troisième fois
que la direction de ce collège impose un lock-out aux enseignantes et aux enseignants. Le syndicat
du personnel enseignant du Collège Saint-Sacrement représente 65 enseignantes et enseignants. Il
est affilié à la CSN depuis 1975. C’est la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants
du Québec (FNEEQ-CSN) qui a la responsabilité de négocier la convention collective de ce groupe
d’employé-es. La fédération a été fondée en 1969. La FNEEQ-CSN regroupe 29 syndicats et près de
1800 personnes ouvrant au sein d’établissements d’enseignement privés. Elle compte 74 syndicats
représentant 23 500 membres dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement
privés.