Montréal, le 15 mai 2005) – La direction du Collège Notre-Dame-de- Lourdes
mettra un terme au lock-out qu’elle avait imposé aux 48 professeurs de l’établissement, il y a un
peu plus de trois semaines. C’est à la suite de l’intervention d’un représentant de la direction de
la conciliation-médiation et de la prévention du ministère du Travail qu’elle s’est rangée à cette
idée. Les dirigeants de l’institution d’enseignement privée laissent toutefois planer, au-dessus de
la tête des enseignantes et des enseignants, la menace de recourir à nouveau au lock-out dès la fin
de l’année scolaire.
En plus d’exiger que les syndiqués se plient totalement à ses demandes, dont certaines sont
des exigences nouvelles apparues à la suite de concessions syndicales faites pour atteindre un
règlement, la direction n’offre aucun protocole de retour au travail aux lock-outés, ni de
remboursement des heures de travail perdues qui devront être reprises par les enseignants. “Pour
que les élèves puissent rattraper le temps perdu, il faudra bien que nous y mettions le même nombre
d’heures que celles qu’on nous a empêchées d’investir auprès d’eux. Non seulement nous a-t-on
imposé ce lock-out, on voudrait maintenant nous forcer à travailler bénévolement en promettant de
nous mettre à pied aussitôt l’année terminée”, s’indigne Maryse Girard, présidente du syndicat.
Le blitz de négociation qui devait durer trois jours ne s’est, en fait, tenu que vendredi et
samedi. Samedi matin, à la demande du conciliateur, le syndicat a, encore une fois, déposé une
offre comportant les éléments nécessaires pour rencontrer l’ensemble des objectifs de la direction.
Après plusieurs heures de réflexion, les représentants patronaux, selon un scénario connu, ont
catégoriquement refusé de discuter sur la base de ce document et se sont retirés des pourparlers.
Renseignements: Maryse Girard, présidente du Syndicat des enseignantes et des enseignants du
Collège Notre-Dame-de-Lourdes, cél. : (514) 779-9296; Roger Deslauriers, Service des communications
de la CSN, cél. : (514) 916-8041; Source : La Confédération des syndicats nationaux