(Montréal, le 4 octobre 2004) – Après avoir pris sommairement connaissance des
principales recommandations de la Commission d’évaluation de l’enseignement collégial (CÉEC) dans
son rapport synthèse publié aujourd’hui, force est de constater que le fossé s’élargit de plus en
plus entre la vision autonomiste des administrateurs des cégeps et la volonté arrêtée des
enseignantes et des enseignants de la FNEEQ-CSN de défendre le réseau public d’éducation
collégiale.
Les syndicats d’enseignantes et d’enseignants membres de la FNEEQ avaient refusé de
participer à l’opération d’évaluation institutionnelle commandée par la CÉEC. « Il apparaît
aujourd’hui que nous avons bien fait de ne pas participer à cet exercice, que nous avions dès le
début lié à l’habilitation des cégeps et, à plus long terme, à leur décentralisation, déclare Jean
Trudelle, vice-président de la FNEEQ-CSN. Dans ce contexte, les conclusions contestables de la CÉEC
reflètent donc le point de vue des administrateurs des collèges, pas le nôtre. Cette vision
s’inscrit tout à fait dans la politique de désengagement du gouvernement Charest et mène tout droit
à l’éclatement du réseau collégial. »
La FNEEQ-CSN est convaincue que la qualité de l’enseignement collégial passe par un
encadrement national des programmes et que les conditions de travail des enseignantes et des
enseignants du réseau doivent être aussi négociées au niveau national. Les conventions collectives
actuelles permettent déjà bien assez d’ajustements locaux. L’intention évidente du gouvernement,
c’est d’augmenter l’autonomie des collèges, parce qu’il estime pouvoir ainsi pouvoir faire des
économies. Le rapport de la CÉEC veut cautionner cette approche, dont nous nous dissocions. « Une
autonomie accrue des cégeps constituerait une menace directe au caractère public de l’enseignement
collégial », conclut Jean Trudelle.
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Pour renseignements :
France Désaulniers Information FNEEQ (514)-219-2947