FNEEQ-CSN : De l’oxygène pour l’enseignement collégial !
(Montréal, le 6 avril 2005) – Les enseignantes et les enseignants de la FNEEQ-CSN
exercent ce matin une demi-journée de grève légale, exaspérés par l’attitude des négociateurs
patronaux et l’absence de progrès concrets dans la négociation. Des piquets sont érigés dès 7h30.
La convention collective des enseignantes et des enseignants de cégep membres de la FNEEQ-CSN
est échue depuis le 30 juin 2002, soit depuis maintenant presque trois ans. Or, les négociateurs du
gouvernement Charest se sont montrés incapables de faire avancer un tant soit peu les discussions.
Parallèlement, le réseau collégial subit toujours l’effet de compressions budgétaires de la
dernière décennie, les plus importantes en éducation. En outre, les besoins accrus en enseignement
supérieur pour une société comme le Québec sont indéniables. “Réinvestir dans les cégeps est à
nouveau un choix social essentiel pour l’avenir du Québec” a commenté le président de la FNEEQ-
CSN, Ronald Cameron.
La charge de travail des enseignantes et des enseignants a augmenté d’environ 13% depuis une
dizaine d’années, on leur demande d’améliorer les taux de réussite et d’effectuer de plus en plus
de travail lié aux développement des programmes. Pendant ce temps-là, le marché du travail
s’inquiète de la pénurie de personnel qualifié! Tout cela est incompatible avec les conditions
actuelles d’exercice du travail enseignant au collégial. “Le gouvernement a décidé de maintenir les
cégeps, il doit maintenant soutenir financièrement le développement de l’enseignement collégial”.
Le cahier de demandes de la FNEEQ est essentiellement centré sur l’amélioration de la qualité
de l’enseignement collégial. Il y a des limites au nombre d’étudiantes et d’étudiants qu’un prof
peut encadrer dans une année ! Il n’est pas normal qu’une enseignante ou un enseignant ait à
préparer 8 cours différents par année ! Il n’est pas normal que le personnel enseignant ait à
effectuer des tâches non financées qui sont reliées aux programmes ! Il est anormal que 12
personnes aient à se disputer l’utilisation d’un seul ordinateur. D’autres enjeux piétinent aussi à
la table de négociation, mentionnons entre autres la qualité des services à l’éducation aux
adultes, l’accès à la permanence pour les statuts précaires et le maintien d’une offre de formation
diversifiée sur l’ensemble du territoire québécois.
La grève d’aujourd’hui s’inscrit dans un plan qui sera accompagné d’autres actions ce
printemps. Toute cette mobilisation, qui se poursuivra à l’automne, vise à obtenir un règlement
complet de la négociation sectorielle et salariale, alors que l’ensemble du personnel salarié des
secteurs public et parapublic sera en position d’agir.
La FNEEQ-CSN est l’organisation syndicale la plus représentative des enseignantes et des
enseignants du réseau collégial, regroupant plus des deux- tiers de ceux qui y enseignent.