Le 28 février 2006 – La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) s’élève contre les menaces de recours à la loi 142 de la part de certaines directions de cégep contre des actions que pourraient entreprendre les associations étudiantes en lien avec les enjeux qui leur sont propres.
« Nous appuyons totalement les organisations étudiantes dans leur opposition à cette interprétation erronée de la loi que font certaines directions de collège », indique Ronald Cameron, président de la FNEEQ (CSN). Les informations dont nous disposons nous indiquent que plusieurs associations, qu’elles soient affiliées à l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) ou à la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), sont l’objet de telles menaces.
La FNEEQ (CSN) conteste la légitimité de la loi 142 non seulement en regard des mesures répressives, mais également comme geste injustifiable et autoritaire à l’endroit du processus démocratique de négociation. Les dispositions de la loi 142 concernant la répression de toute perturbation du fonctionnement des services publics visent, selon nous, les salarié-es du secteur public et leurs membres.
Étendre ces dispositions anti-démocratiques aux mobilisations étudiantes constitue, pour la FNEEQ (CSN), une interprétation erronée de la loi 142. Nous exigeons donc que cessent ces pratiques de la part des directions de cégep qui les utilisent dans le but d’empêcher les étudiantes et les étudiants de faire valoir leurs revendications et leur point de vue.
La FNEEQ (CSN) représente les deux tiers des enseignantes et des enseignants de cégep, soit 12 500 membres répartis dans 35 syndicats.
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