La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) prend acte du jeu de chaise musicale auquel le gouvernement a été contraint de se livrer. Plus particulièrement en ce qui concerne la nomination tes et aux étudiants, les orientations de décentralisation concernant les cégeps, l’absence d’orientations pour les universités et le coup raté du financement des écoles juives, le nouveau titulaire de l’Éducation a un sérieux coup de barre à donner. Il est urgent de trouver des solutions durables, afin d’affronter la crise démographique dans les réseaux de l’éducation. «Le nouveau titulaire du ministère de l’Éducation doit poser des gestes pour freiner la dégradation des réseaux de l’éducation» précise Ronald Cameron, le président de la FNEEQ. Le ministre Fournier doit modifier la trajectoire entreprise par son prédécesseur. Pour marquer sa volonté ministérielle, il doit immédiatement annoncer son refus d’introduire des sanctions intermédiaires au collégial, mettre un frein à la décentralisation accrue des programmes et renoncer à accorder aux collèges le pouvoir de les modifier et d’altérer les conditions d’admission. De même, les projets en formation professionnelle et technique qui remettent en question l’intégrité de l’enseignement collégial ne doivent pas être autorisés. Par ailleurs, le ministre doit faire en sorte que le travail des chargé-es de cours universitaires soit vraiment reconnu. En outre, un geste important que devra poser le ministre dès ce printemps consiste à abroger les clauses dérogatoires qui permettent aux commissions scolaires d’offrir un enseignement confessionnel et ainsi procéder à un véritable système scolaire laïc pour toutes et tous. Il doit dès maintenant s’engager à obtenir ce qu’il faut du gouvernement libéral et du Conseil du trésor pour pouvoir envoyer un message d’appui aux réseaux de l’éducation. Le prochain budget du gouvernement devra faire en sorte que les sommes dévolues à l’éducation répondent aux besoins des régions afin de maintenir l’offre et l’accessibilité aux études supérieures à l’ensemble de la population du Québec.Une attention particulière devra être apportée aux cégeps, puisqu’ils représentent la porte d’entrée aux institutions de l’enseignement supérieur, ajoute le président de la FNEEQ.
La FNEEQ (CSN) est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec, regroupant plus de 8000 chargé-es de cours universitaires, 12 500 professeurs de cégeps et 1600 enseignantes et enseignants dans les établissements privés.
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Source: Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)
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