Les chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal ont ratifié, ce midi en assemblée générale, l’entente de principe intervenue jeudi avec la direction de l’institution, dans une proportion de 74 %. Ils ont aussi adopté le protocole de retour au travail, tel que recommandé par le conseil exécutif du syndicat. Ils mettent ainsi fin à la grève qui avait débuté le 24 février.

Les chargées et chargés de cours ont chaudement accueilli leur comité de négociation qui, de l’avis général, a obtenu le règlement le plus acceptable dans les circonstances. Le syndicat (SCCCUM–FNEEQ–CSN), qui a notamment dû s’opposer à des reculs réclamés par l’Université, était aussi menacé d’une loi spéciale au cours des derniers jours de la négociation.

Principaux points en litige
Parmi les principaux points en litige, la taille des groupes-cours a particulièrement retenu l’attention. Les chargées et chargés de cours ont obtenu de participer (et non pas seulement d’être consultés) à l’élaboration de la politique de répartition des auxiliaires d’enseignement qui les seconderont. Cette politique établira les seuils et les balises de cette aide.

En ce qui concerne les salaires, les chargées et chargés de cours recevront 6,55% de rattrapage et d’augmentation. Ils réclamaient 7,7%.

Quant à la prime de départ à la retraite, le pointage pour l’obtenir a été diminué, c’est-à-dire que l’ancienneté exigée pour y avoir droit a été abaissée de 20%. Auparavant, une personne chargée de cours qui enseignait trois cours par année aurait dû le faire pendant 42 ans avant d’avoir droit à cette prime.

En ce qui a trait aux accompagnateurs et coachs vocaux de la Faculté de musique, qui étaient menacés par la direction de l’Université d’être exclus de la convention collective, leur statut de chargé de cours demeure inchangé.

Par ailleurs, la menace de perte d’ancienneté qui planait sur les chargées et chargés de cours en cas de désistement de contrat a été écartée. Rappelons que l’Université voulait qu’après un premier désistement l’enseignant perde la moitié de son ancienneté, puis la totalité après un deuxième désistement.

La victoire de la solidarité
D’une durée de quatre ans, plutôt que de quatre ans et demi tel que réclamé par la partie patronale, la convention collective prendra fin le 31 juillet 2013.

Au-delà des reculs qui ont été contrés et des gains obtenus, plusieurs chargées et chargés de cours estiment que leur plus grande victoire au cours de cette difficile négociation a été le développement d’une solidarité plus forte que jamais au sein du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal.

Les cours reprennent demain et prendront fin au plus tard le 9 mai pour le trimestre d’hiver. Le trimestre d’été débutera progressivement le lendemain.

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Renseignements:

Benoit Aubry, Service des communications de la CSN
514 704-3297