«Avec cette contre-proposition salariale qui n’en est pas une, il est clair que nous avons été convié-es à une nouvelle opération de communication du gouvernement Legault; un désolant exercice de relations publiques de la CAQ sur le dos des travailleuses et des travailleurs, alors que ceux-ci se mobilisent partout à travers le Québec pour défendre les services publics.» C’est le message que livre la Confédération des syndicats nationaux (CSN) au sortir de sa rencontre avec le Conseil du trésor ce matin, à Québec.

La CSN se dit extrêmement déçue par la proposition qui leur a été déposée; une proposition collée sur celle qui avait été rejetée en mai 2020 par l’organisation syndicale qui représente plus de 160 000 travailleuses et travailleurs des services publics. Les paramètres salariaux restent identiques à la dernière offre, soit 1,75% en 2020, 1,75% en 2021 et 1,5% en 2022. Les montants forfaitaires à la première et à la deuxième année sont, quant à eux, légèrement bonifiés. «Des mesures éphémères, ce n’est pas ça qui va attirer et retenir le personnel. On est loin du coup de barre nécessaire», lance Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN.

Une autre nouveautĂ© de ce dĂ©pĂ´t quant aux paramètres salariaux est la mise en place, pour la durĂ©e de la convention collective, d’un mĂ©canisme de protection du pouvoir d’achat qui permet d’ajouter au plus 1%, si l’inflation dĂ©passe 5% sur la pĂ©riode de trois ans. «C’est quand mĂŞme incroyable que le gouvernement veuille nous vendre ce mĂ©canisme comme un gain significatif. On parle ici de garantir aux personnels des rĂ©seaux, celles et ceux qui prennent soin de nous au quotidien, qu’ils ne s’appauvriront pas en travaillant pour les QuĂ©bĂ©coises et les QuĂ©bĂ©cois. Et mĂŞme lĂ , ce n’est pas une vraie garantie, puisque si l’inflation dĂ©passe 6% sur trois ans, ce sera l’appauvrissement. Et le gouvernement en ajoute une couche en liant le dĂ©clenchement de ce mĂ©canisme Ă  la croissance Ă©conomique», ajoute Mme Senneville.

La CSN ayant obtenu, le 15 mars dernier, un mandat clair de planifier la grève des syndicats de tous les secteurs qu’elle représente, tant dans les réseaux de l’éducation et de la santé et des services sociaux que dans les organismes gouvernementaux, elle affirme que la nouvelle tentative du gouvernement de régler au rabais les conventions collectives du secteur public accélérera les démarches déjà entamées en ce sens. « En refusant encore une fois de prendre les moyens nécessaires pour relever les réseaux, le gouvernement Legault met en péril les services à la population. Nous ne pouvons accepter ça. Et s’il faut que nous utilisions l’ultime moyen de pression pour améliorer nos conditions de travail et ainsi défendre les services auxquels les Québécoises et les Québécois ont droit, nous le ferons », conclut Caroline Senneville.

Ă€ propos

La ConfĂ©dĂ©ration des syndicats nationaux (CSN) rĂ©unit plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activitĂ©. Avec plus de 160 000 membres travaillant dans les rĂ©seaux de l’éducation et de la santĂ© et des services sociaux ainsi que dans les organismes gouvernementaux, la CSN est la centrale la plus reprĂ©sentative dans le secteur public au QuĂ©bec.

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Pour renseignements :

Katerine Desgroseilliers
Communications – Secteur public CSN
514 265-4250