La FNEEQ-CSN met en garde contre l’improvisation du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, afin d’assurer un retour en classe sécuritaire pour les élèves comme pour le personnel enseignant, le 17 janvier prochain. « C’est comme si le ministre redécouvrait qu’une pandémie déferle sur son ministère depuis près de deux ans. Il est toujours en retard et surpris par les nouvelles vagues », ironise Léandre Lapointe, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, responsable du regroupement privé (FNEEQ–CSN).
En effet, contrairement à l’expérience ontarienne, une forte majorité de nos écoles ne disposent toujours pas d’air filtré adéquatement et ne sont toujours pas munies de lecteurs de CO2. Les masques de type N-95 ne sont toujours pas distribués au personnel enseignant qui est laissé à lui-même pour préparer les cours en mode non présentiel. « On nous parle encore d’ouvrir les fenêtres en plein hiver, comme principale solution, deux ans plus tard. Le manque de planification est quand même manifeste », ajoute Léandre Lapointe.
Le gouvernement mise toute sa stratégie en matière de prévention et de santé-sécurité sur des autotests et des tests rapides mis à la disposition des familles québécoises et dont la distribution a connu d’importants retards depuis le début de la pandémie. Rien de nouveau sur la santé mentale et la détresse de plusieurs de nos élèves et de nos membres durement éprouvés par cette pandémie. « C’est pourtant du devoir du ministre de protéger toutes les personnes qui circulent dans nos établissements scolaires et d’éviter d’agir comme si Omicron n’est qu’une simple grippe », rappelle Léandre Lapointe.
Report des examens ministériels
La FNEEQ-CSN félicite, par ailleurs, le ministre d’avoir accepté de reporter les examens ministériels prévus à l’origine au début janvier. Ce report devrait atténuer la pression sur le réseau fortement fragilisé.
Aussi, prioriser la présence en classe nous semble toujours la meilleure solution pour assurer un enseignement de qualité. « Chaque semaine en enseignement à distance est catastrophique, particulièrement pour les élèves vulnérables, pour la qualité de la transmission des savoirs et pour le suivi pédagogique d’une cohorte qui souffre depuis le début de la pandémie », conclut Léandre Lapointe.