Après 53 rencontres de négociation en deux ans, les chargées et chargés de cours de l’Université Laval ont décidé de se tenir debout face à l’administration lavalloise. Réunis en assemblée générale spéciale, les membres du syndicat ont voté à 86,4 % en faveur de 10 jours de grève à utiliser au moment opportun.
Les chargées et chargés de cours demandent notamment un contrat de travail corrigeant une injustice salariale qui perdure depuis plusieurs années. Le rattrapage salarial de 6,75 % exigé par le syndicat est loin d’être excessif. « Ce rattrapage ne fait qu’amoindrir, sans le résoudre, l’écart qui s’est creusé entre l’Université Laval, où les chargées et chargés sont parmi les moins payés, et les autres universités du Québec », avance Christine Gauthier, la présidente du SCCCUL. « À travail égal, nous demandons un salaire comparable », ajoute-t-elle.
Les demandes syndicales sont sur la table depuis longtemps. Le comité syndical de négociation dénonce à ce sujet la lenteur du processus de négociation qui a débuté en mai 2017. La présidente interpelle maintenant la rectrice, madame Sophie D’amours :
« Ça suffit! Après deux ans de négociation il est temps que l’administration D’Amours entende ses chargées et chargés de cours et reconnaisse leur expertise et leur valeur pour l’Université ».
À la veille de la Semaine de la reconnaissance du personnel (15-18 avril), les chargées et chargés de cours considèrent que les conditions de travail et d’enseignement sont un élément clé de la culture de reconnaissance que l’Université Laval souhaite mettre en place.
Le syndicat des chargées et chargés de cours représente 1 600 membres en lien d’emploi, dont 700 actuellement sous contrat.