
Les professeur-es de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) ont accepté à 92 % une nouvelle convention collective de six ans ainsi qu’une hausse salariale d’environ 25 % pour les profs ayant le plus d’ancienneté et de 35 % pour celles et ceux qui amorcent leur carrière ! Le vote a eu lieu hier soir à La Pocatière et avant-hier à Saint-Hyacinthe.
« Nous sommes vraiment satisfaits d’être enfin traités équitablement avec nos collègues des cégeps. Il était temps. Notre nouvelle convention collective contient plusieurs éléments, dont le salaire, qui font en sorte que nous sommes dorénavant une institution d’enseignement supérieur à part entière », a commenté Patrick Fafard, président du Syndicat des professeur(e)s de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec–CSN.
La nouvelle convention collective 2022-2028 contient en effet de nombreux gains qui la rapproche énormément de celles des cégeps, comme la tâche en trois volets ou des précisions sur le rôle et l’autonomie des équipes. Il y a aussi une bonification de 25 % de la part de l’employeur à l’assurance collective. On note par ailleurs qu’il y aura une progression deux fois plus rapide dans les échelons salariaux 1 à 6, ce qui encouragera les nouveaux profs à demeurer en poste. L’entente permettra également d’annualiser et de régulariser la situation de pas moins de 50 occasionnel-les qui enseignent à l’ITAQ !
Il y aura dans les prochaines semaines une paye de rétroactivité salariale de la convention qui commence en 2022. Cela représentera un montant qui variera de 16 000 $ à 36 000 $ pour les membres du Syndicat des professeur(e)s de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (SPITAQ–CSN) en fonction de leur échelon salarial !
Réactions à cette entente historique
« On peut dire que la première négociation du SPITAQ–CSN avec la CSN aura véritablement porté ses fruits. Nous sommes heureux de ce dénouement », a commenté Caroline Senneville, présidente de la CSN.
« C’est un moment historique pour les profs de l’ITAQ. Cette nouvelle convention va permettre d’attirer et de conserver les profs à l’Institut. Elle reconnait pleinement leur expertise qui est parfois assez unique au Québec », ajoute Léandre Lapointe, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).
« Cette entente assure une relève qualifiée pour l’ensemble de la filière agricole et agroalimentaire qui est très importante dans les régions de la Montérégie et du Bas-Saint-Laurent, mais aussi dans plusieurs autres régions du Québec », fait remarquer Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.