Langue française : la FNEEQ–CSN appelle le gouvernement Legault à des actions concrètes
En rencontre tout récemment avec le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, la CSN et la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) ont souligné l’importance d’adopter des mesures bien ciblées pour valoriser la langue française au Québec.
« Le gouvernement Legault peut compter sur l’appui de la FNEEQ–CSN afin de mieux soutenir la francisation des néo-Québécoises et néo-Québécois qui s’instruisent chez nous. Notre fédération syndicale représente les animatrices en francisation dans cinq établissements collégiaux. Par leur travail et par leur engagement, elles sont les meilleurs vecteurs de contagion de l’amour de la culture québécoise. »
– Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ–CSN
Les animatrices et les animateurs en francisation font actuellement les frais du sous-financement gouvernemental en matière d’accueil des nouvelles arrivantes et des nouveaux arrivants. « Comment se fait-il que les conditions de travail de celles et ceux qui doivent faciliter l’intégration des personnes immigrantes soient si mauvaises ? Pourquoi, par exemple, les budgets pour organiser des sorties avec elles se réduisent-ils comme peau de chagrin ? », a demandé la présidente au ministre Roberge.
En outre, il a été question, lors de cette rencontre, de la position prise par la fédération au mois de septembre dernier : au collégial, la FNEEQ–CSN revendique l’assujettissement du réseau à la Charte de la langue française de manière graduelle et organisée ainsi que dans le respect des emplois, la protection intégrale de ces derniers devant être assurée par un protocole détaillé de transition et d’intégration.
Par ailleurs, nous avons attiré l’attention du ministre sur le fait que l’application de la loi 14 (PL 96) dans les cégeps de langue anglaise et les pavillons anglophones des collèges francophones rencontrait des problèmes d’ordres organisationnel et logistique majeurs. L’échéancier pour la mise en œuvre de cette loi doit être prolongé. Il nous semble aussi nécessaire d’ajouter des ressources additionnelles afin de libérer les enseignantes et les enseignants qui travailleront à concrétiser ces modifications.
Enfin, au début du mois de décembre, les syndicats de la FNEEQ se sont donné un plan d’action pour assurer la défense, la promotion et la valorisation de la langue française et de la culture québécoise autant dans les réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur que dans le monde du travail. « Ces mesures, votées par nos membres, constituent un appel à la réflexion, à l’engagement et à l’action collective », souligne Caroline Quesnel. La fédération enseignante invite le ministre Roberge et son gouvernement à agir concrètement pour faire du français une priorité nationale, au-delà des slogans politiques et des débats autour des seuils d’immigration.