N’ayant toujours pas reçu d’offre satisfaisante de l’Université Concordia, plus de 2000 auxiliaires d’enseignement et de recherche représentés par le Syndicat des travailleuses et travailleurs en recherche et enseignement à Concordia (STTREC-CSN) entament une grève illimitée ce mercredi, mettant en péril la fin de la session. La situation affectera plus de 3000 travaux dirigés, conférences et laboratoires.

« Le message des membres du CREW est clair : nous ne pouvons pas nous permettre d’accepter l’offre salariale de Concordia. Nous sommes à la fois des étudiants et des travailleurs précaires et nous subissons de plein fouet les augmentations spectaculaires du coût du logement et de l’épicerie, ainsi que des frais de scolarité », explique Jason Langford, membre du comité de négociation.

En février, les membres du syndicat ont voté à 95 % en faveur d’un mandat de grève, alors que des négociations sont en cours depuis un an pour le renouvellement de leur convention collective. Le syndicat revendique une augmentation de salaire substantielle pour compenser l’augmentation du coût de la vie, ainsi que des mesures de sécurité d’emploi.

« L’enseignement supérieur devient de moins en moins accessible. Entre l’escalade des frais de scolarité et l’augmentation du coût de la vie, les étudiants sont pris entre l’arbre et l’écorce. L’amélioration de leurs conditions de travail aura un impact direct sur leur capacité à payer leurs études », déclare Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

« Le syndicat a donné une vraie chance aux négociations, mais nous nous sommes heurtés à un mur du côté de la direction. Espérons que la grève donnera l'occasion aux négociateurs patronaux de résoudre cette impasse la balle est maintenant dans leur camp. »
Saleha Hedaraly
Vice-présidente responsable du caucus des syndicats d’étudiant·es salarié·es à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)

« Désormais, la seule voie à suivre est celle de la solidarité. Le CREW a la chance de pouvoir compter sur l’appui de la communauté étudiante de Concordia, de ses travailleurs et de l’ensemble des 300 000 membres de la CSN. On sera à leurs côtés jusqu’au bout⁠⁠󠀨», conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-⁠CSN.