Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM–CSN), qui rassemble quelque 2 433 passionnés de l’enseignement, est particulièrement outré par la rebuffade qu’il vient de subir de la part de l’administration de l’université. Celle-ci a rejeté du revers de la main, hier, la totalité de ses revendications en vue du renouvellement de la convention collective, qui a pris fin le 31 août.
Dans un souci de qualité de l’enseignement, une des demandes des chargées et chargés de cours qui leur tient particulièrement à cœur est la limitation de la taille des groupes-cours. Or l’université refuse catégoriquement d’en discuter… tout simplement.
En ce qui concerne les salaires, le syndicat réclame un rattrapage salarial de 7,7% étalé sur trois ans et des augmentations de 12% réparties sur la même période afin de réduire l’écart qui les sépare de la rémunération des professeurs. Or l’université propose 1% d’augmentation annuellement tout en estimant que le rattrapage salarial n’est pas nécessaire. Pourtant, les calculs du syndicat effectués à partir des données reconnues par l’université démontrent que les salaires des chargées et chargés de cours sont au moins de 7,7% inférieurs à ceux des professeurs.
Bien sûr, parallèlement à cette situation, rappelons que les hauts dirigeants de l’institution n’ont pas hésité à se voter des augmentations rétroactives équivalant à 50 % de ce que le syndicat revendique pour ses enseignants.
Non, non et non !
Qu’il s’agisse de propositions des chargées et chargés de cours concernant les allocations de départ à la retraite, les programmes d’intégration et de perfectionnement, les attributions de cours ou autres, les réponses de la direction de l’université sont toujours les mêmes: non.
Par ailleurs, le conseil exécutif du syndicat constate que les dirigeants de l’université s’attaquent directement à la liberté syndicale et à la fonction de représentation syndicale en contestant le pointage attribué aux libérations syndicales et au nombre de libérations pour représentation syndicale.
Attitude de mépris
Le président du syndicat, Francis Lagacé, explique: «L’Université de Montréal s’en prend à la légitimité du syndicat et à la convention collective, comme en témoigne le nombre de griefs qui augmente sans cesse. Elle veut retourner à l’arbitraire patronal. Par exemple, l’université désire pouvoir annuler n’importe quel cours sans compensation pour les chargées et chargés de cours jusqu’à deux semaines avant le début d’un cours. Ainsi, un enseignant pourrait se retrouver du jour au lendemain sans travail et sans dédommagement.»
En observant l’attitude de la direction, un mot vient spontanément à la bouche de nombreux chargées et chargés de cours: mépris.
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Renseignements:
Benoit Aubry, Service des communications de la CSN
514 704-3297 (cellulaire)