Lors d’une assemblée générale extraordinaire, le 31 mars, les auxiliaires à l’enseignement syndiqués de l’Université McGill ont voté, dans une proportion de 79%, en faveur de la grève si l’administration de McGill ne parvient pas à conclure, à la table de négociation avec leur syndicat, le renouvellement de leur convention collective.
Plus de 350 membres de l’Association of Graduate Students Employed at McGill (AGSEM) ont assisté à l’assemblée générale, lundi soir ; un chiffre qui fait de cette assemblée la plus grande de l’histoire du syndicat.
Ils ont discuté du refus total de l’université de négocier les revendications prioritaires du syndicat. Ces dernières incluent que des espaces adéquats soient mis à leur disposition pour rencontrer les étudiants, un plafond pour le nombre d’étudiants admis dans des groupes de discussion et des augmentations de salaire pour amener la rémunération des auxiliaires de McGill dans la moyenne des autres universités de recherche au Canada. Ce vote donne le pouvoir au comité exécutif de l’AGSEM d’enclencher la grève au moment jugé opportun.
«Ce vote envoie un message à l’administration de McGill: c’est le temps de négocier, de façon sérieuse, une convention collective, a déclaré le président de l’AGSEM, Salim Ali. Nous n’accepterons plus que l’université fasse de l’obstruction et se traîne les pieds.»
Les membres du syndicat, affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), travaillent sans convention collective valide depuis l’été dernier.
«Les membres de la communauté de McGill doivent se préparer, a averti Natalie Kouri-Towe, vice-présidente de l’AGSEM. Jusqu’ici nous avons tout fait pour limiter les tactiques de pression, mais nous avons l’intention ferme d’exercer notre mandat de grève si nous n’arrivons pas à une entente de principe dans un avenir très rapproché.»
Les négociations avec McGill reprendront ce samedi et lundi prochain.
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