C’est avec une déception marquée que les représentantes et les représentants de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) accueillent le rapport que Claude Corbo, mandaté par le gouvernement, a rendu public aujourd’hui au sujet de la création du Conseil national des universités.
«M. Corbo s’était pourtant engagé devant nous à faire quelque chose de sérieux», fait remarquer Sylvain Marois, vice-président responsable du regroupement université de la FNEEQ. «Nous déplorons la recommandation numéro 9, qui énonce les principes de la composition dudit Conseil. À vrai dire, nous notons avec un profond agacement qu’encore une fois, on passe sous silence l’apport, pourtant essentiel, des chargés de cours à la vie universitaire.» En effet, des sept postes réservés à des personnes appartenant aux communautés universitaires, la recommandation stipule que trois postes sont réservés à des professeurs, un poste à un étudiant de cycles supérieurs, deux postes à des personnes ayant eu une expérience de direction supérieure telle que définie par la Loi et qu’un seul poste sera attribué à une personne provenant des personnels universitaires autres que les professeurs.
«Comment expliquer ou justifier l’absence d’au moins une personne chargée de cours au Conseil national des universités? Nous sommes quelque 15 000 chargées et chargés de cours, tutrices et tuteurs, nous donnons la majorité des cours de 1er cycle, l’ensemble des cours à la formation continue et sommes de plus en plus nombreux à enseigner aux cycles supérieurs et à faire de la recherche. Nous sommes le principal corps d’enseignants universitaires au Québec… et nous serions absents du Conseil national des universités», s’insurge Sylvain Marois.
La FNEEQ représente plus de 12 000 chargés de cours et lors de chacune de ses interventions, de ses représentations ainsi que dans ses documents déposés au MESRST, elle a continuellement insisté sur la nécessité de l’intégration des chargés de cours aux instances universitaires. Les exclure nommément est un affront, une gifle inacceptable!
La Table des partenaires universitaires, dont la FNEEQ est membre, a solidairement insisté sur la représentation équitable de l’ensemble des membres de la communauté universitaire. «Nous déplorons que le rapport de M. Corbo en fasse abstraction. Après tout le travail des journées thématiques préparatoires au Sommet et des chantiers… c’est très décevant», conclut le vice-président de la FNEEQ.
Profil de la FNEEQ-CSN
La FNEEQ-CSN regroupe quelque 33 000 membres. Elle compte, entre autres, des membres des syndicats dans une douzaine d’institutions universitaires, dont 9 syndicats de chargées et chargés de cours, le Syndicat des tutrices et des tuteurs de la Télé-Université, l’Association des étudiants salariés diplômés de l’Université McGill et les chargées et chargés d’enseignement de l’ÉTS. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.
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