C’est le 29 mai que s’ouvrira le 30e Congrès de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) à Granby. Ce congrès réunira quelque 300 délégué-es.
Jean Trudelle, le président de la FNEEQ, souligne qu’un « congrès, c’est un moment privilégié pour faire le point, pour jeter un coup d’œil sur le passé récent,mais surtout, pour convenir ensemble de ce que devront être les lignes de forces de notre travail au cours des prochaines années ».
Le thème retenu Enseigner, militer, progresser reflète bien ce que la FNEEQ est devenue au fil des ans : une fédération de passionné-es de l’enseignement, une fédération regroupant des militantes et des militants remarquables et une fédération qui agit pour la société.
Enseigner
«Nous sommes d’abord et avant tout des enseignantes et des enseignants. Éduquer, transmettre des connaissances mais aussi le goût d’apprendre, participer à la formation intellectuelle des jeunes, c’est un travail exigeant et difficile» indique le président de la FNEEQ. «Bien faire notre travail suppose que les conditions de son exercice soient appropriées et c’est pourquoi nous soumettons qu’il n’y a pas de différence entre le statut d’enseignant et celui de syndiqué» poursuit monsieur Trudelle. «En travaillant à bonifier nos conditions de travail, nous cherchons à un meilleur système d’éducation et, partant, on pourrait dire qu’il n’y a qu’un seul point à l’ordre du jour de toutes nos assemblées et instances syndicales: la qualité de l’éducation» ajoute-t-il.
Et parce que nos gouvernements sont incapables de vision quant à l’avenir de l’éducation, et parce qu’ils souscriront encore, dans l’avenir, à une approche mercantile et managériale de l’éducation, nous aurons dans les prochaines années d’autres batailles à mener.
Militer
La vaste contestation étudiante qui a cours depuis l’automne dernier est la plus importante de l’histoire du Québec. Les étudiantes et les étudiants ont soulevé une question importante, qui dépasse largement la stricte augmentation des droits de scolarité et son effet sur l’accessibilité aux études supérieures. Contester la hausse des droits de scolarité, c’est en effet contester toute l’approche tarifaire du gouvernement, c’est remettre en question le mode de financement des universités et la gestion qu’elles en font, et c’est aussi réclamer un débat fouillé sur l’accessibilité aux études supérieures.
Tous conviennent que le monde dans lequel évoluent les universités a profondément changé en une douzaine d’années. Les effets de la mondialisation, les rapports entre la recherche universitaire et l’entreprise privée qui se sont développés au cours de la dernière décennie, d’importantes mutations sont survenues.
«Au-delà de l’enjeu que constitue l’avenir des universités, le conflit étudiant a aussi posé avec acuité la question du droit de protester, dans une société démocratique. Que vaut ce droit?» questionne le président de la FNEEQ.
Il faut aussi mentionner les attaques auxquelles ce conflit a donné lieu contre la liberté d’association et de représentation. La légitimité des décisions démocratiques d’associations reconnues par la loi a été, dès l’imposition d’injonctions, systématiquement opposé au droit individuel. «La contestation étudiante a cependant redonné un immense souffle à l’engagement social et a été porteuse d’un grand espoir. Cette bataille a semé des graines et suscité une volonté claire, dans nos rangs et dans le cœur de la société québécoise engagée, de ne pas baisser les bras», indique Jean Trudelle.
Progresser
La question du renouveau syndical, qui a été le thème central du dernier congrès de la CSN, se pose également à la FNEEQ. L’arrivée d’une imposante cohorte de jeunes enseignantes et enseignants ainsi que de chargé-es de cours commande que la FNEEQ prenne les mesures nécessaires pour relancer le syndicalisme enseignant.
Le syndicalisme ne peut attirer que s’il est perçu comme un lieu où se préparent les changements et par lequel ils arrivent. Il faut donc conquérir ou re-conquérir, améliorer ou consolider, ce pouvoir légitime dont devrait jouir les syndicats dans nos établissements.
Sur le plan national, il est tout aussi important d’offrir à nos membres une perspective d’action et de changement. «Face aux défis auxquels nous serons confrontés dans les années qui viennent, nous aurons besoin d’être encore meilleurs. Et c’est à cette enseigne que veut loger le congrès qui débute aujourd’hui et dont le thème nous ressemble: Enseigner, militer, progresser, conclut Jean Trudelle, le président sortant de la FNEEQ.
La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants regroupe quelque 30 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements privés. Elle est l’organisation la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.
Le congrès se poursuit jusqu’au 1er juin, à Granby.
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