C’est aujourd’hui que s’ouvre le 31e Congrès de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) à Shawinigan, congrès triennal auquel participeront quelque 300 délégué-es.
M. Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), M. Paul Lavergne, président du Conseil central Cœur-du-Québec et M. Michel Angers, maire de Shawinigan, s’adresseront aux délégué-es à l’ouverture du congrès.
Mme Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ, livrera pour sa part le discours d’ouverture au nom du comité exécutif de la fédération. «Le thème que nous avons retenu pour ce congrès, Porter le flambeau, indique la force de notre détermination à poursuivre la réflexion sur l’éducation et l’enseignement supérieur au Québec et sur l’urgence d’en faire une priorité nationale», explique Mme Senneville.
Porter le flambeau de l’éducation et de l’enseignement supérieur
Au cours des trois dernières années, le Québec a vu défiler cinq ministres de l’Éducation ou de l’Enseignement supérieur, qui, tous partis confondus, se sont inscrits dans la voie de compressions budgétaires importantes. Paradoxalement, tout en imposant de sévères mesures d’austérité, ces mêmes ministres n’ont cessé de répéter que l’éducation et les jeunes étaient une priorité pour leur gouvernement.
La FNEEQ a maintes fois dénoncé l’obsession gouvernementale de l’atteinte du déficit zéro, et ce, sans égard à la colonne des revenus. La fédération s’est aussi prononcée contre les politiques d’austérité et le démantèlement des services publics. «Nous continuerons à défendre que l’éducation doit être une véritable priorité nationale et que les politiques gouvernementales appauvrissent la société québécoise que nous voulons plus juste, plus égalitaire et inclusive», affirme la présidente de la FNEEQ.
Porter le flambeau de l’action syndicale
L’un des rôles primordial de la FNEEQ vise la défense et l’amélioration des conditions de travail de ses membres. Tant dans les établissements privés, les cégeps que les universités, les enseignants subissent les contrecoups des politiques de compressions budgétaires appliquées de façon aveugle et irresponsable par les gouvernements. Cela a un effet direct sur les services directs aux étudiants dans les cégeps et les universités, cela se traduit en abolition de charges de cours dans les universités et par des pertes d’emplois et des fermetures de collèges dans le secteur privé.
En outre, on assiste à une recrudescence de la répression et du profilage politiques, notamment par le biais de législations antisyndicales et d’une judiciarisation de la contestation sociale et des relations de travail afin de faire taire les protestataires.
«Les activités du 1er mai dernier ont permis de mesurer toute l’ampleur de la mobilisation de nos membres et plus de 700 autres groupes sociaux: activités de perturbation de tous genres, manifestations et même grève sociale! Par contre, la réaction gouvernementale témoigne d’une volonté de judiciarisation et d’une tentative de bâillonner toute forme de dissidence ou d’opposition. Dans ce contexte, porter le flambeau de l’action syndicale signifie assurer des conditions de travail décentes et protéger la liberté de penser et d’agir de nos membres dans leur milieu de travail», déclare Caroline Senneville.
Porter le flambeau de la solidarité
L’une des forces de la FNEEQ réside dans sa capacité de tisser des liens avec des organisations syndicales, sociales et communautaires. Par sa présence engagée, la fédération joint sa voix à celles d’autres organisation et groupes communautaires qui travaillent à la construction d’une société meilleure. Elle y contribue, entre autres, par sa participation au sein de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, de la Table nationale contre l’homophobie et la transphobie des réseaux de l’éducation, de l’Institut de coopération en enseignement des adultes (ICEA) et de la Fédération des femmes du Québec (FFQ).
«Porter le flambeau de la solidarité, c’est aussi prendre part activement, s’intéresser et se mobiliser pour appuyer des luttes ailleurs dans le monde. Notre adhésion à l’Internationale de l’éducation joue à ce titre un rôle important puisqu’elle nous permet de développer une meilleure vision des enjeux mondiaux liés à l’éducation», indique la présidente de la FNEEQ.
Porter le flambeau, c’est exiger du gouvernement qu’il accorde toute l’importance requise à l’éducation et à l’enseignement supérieur. C’est aussi s’en faire le défenseur», conclut Mme Senneville.
La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants regroupe près de 35 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés. Elle est l’organisation la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.
Le congrès se poursuit jusqu’au 29 mai prochain, à Shawinigan. L’ordre du jour détaillé peut être consulté au site Web de la fédération, www.fneeq.qc.ca
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France Désaulniers
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