Des représentantes et des représentants de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, la FNEEQ-CSN, ont rendu visite aujourd’hui au campement établi par la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) devant les bureaux du ministère de l’Éducation à Montréal. La FNEEQ apporte ainsi un appui non équivoque aux revendications étudiantes contre la hausse des droits de scolarité. La bataille à laquelle se prépare le mouvement étudiant ne peut pas être réduite à celle de leurs propres intérêts.
Vers la gratuité
La FNEEQ préconise la gratuité, et ce, à tous les niveaux d’enseignement. Des études supérieures gratuites, c’est un choix de société qui profite à tout le monde. C’est le choix de valoriser l’accès au savoir, le choix de faire en sorte que les universités puissent pleinement contribuer à une meilleure justice sociale. « D’autres pays ont fait ce choix et au Québec, il est encore temps de le faire », a commenté le président de la FNEEQ, Jean Trudelle. L’Internationale de l’Éducation (IE), qui représente plus de 30 millions d’enseignantes et d’enseignants à travers le monde, vient d’ailleurs dans la cadre de son 6e Congrès d’adopter une position très claire en faveur de la gratuité des études supérieures.
Grâce à des droits de scolarité moins élevés, les facultés contingentées, au Québec, accueillent encore un nombre significativement supérieur d’étudiantes et d’étudiants de milieu socio-économique défavorisés, par rapport au reste du Canada et aux États-Unis.
Penser autrement le financement des universités
Pour la FNEEQ, le «mal-financement» des universités doit trouver sa solution dans une meilleure gestion des établissements ainsi qu’une meilleure contribution de l’État, qui dispose d’une panoplie de moyens pour augmenter ses revenus. Hausser les redevances minières, qui sont actuellement ridiculement basses, et revenir à une fiscalité plus progressive, voilà deux exemples simples qui permettraient au gouvernement de mieux financer les services publics, éducation supérieure comprise. «D’ailleurs, si les grandes entreprises doivent faire davantage pour nos cégeps et nos universités, c’est par le biais des impôts et pas autrement, a ajouté Micheline Thibodeau, vice-présidente et responsable des cégeps. L’autonomie et l’indépendance des établissements d’enseignement supérieur doit être préservée».
Concernant la gestion financière des universités, la FNEEQ rappelle que le budget des universités a augmenté de 142% depuis 1997, alors qu’au cours de cette même période, les effectifs étudiants ont augmenté de 19,5% et que le nombre de professeurs… chutait de 9,9% !
Les syndicats de la FNEEQ comptent appuyer activement les étudiantes et les étudiants au cours de l’année qui vient : lever les barrières financières aux études supérieures, c’est un enjeu social qui concerne tout le monde.
La FNEEQ-CSN regroupe plus de 27 000 membres répartis dans les cégeps, les universités et les établissements privés. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.
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Pour information:
France Désaulniers
Conseillère aux communications
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