Réagissant à l’injonction accordée ce matin à Laurent Proulx, un étudiant de l’Université Laval, par l’Honorable Bernard Godbout, le président de la FNEEQ-CSN s’inquiète vivement des conséquences qu’aura ce jugement. « La bataille engagée par le mouvement étudiant pour contrer la hausse des droits de scolarité est sociale et hautement politique. Nous déplorons que le débat se transpose devant les tribunaux, qui répondent à la pièce à des demandes individuelles, au détriment de décisions prises collectivement », affirme Jean Trudelle.
Par ailleurs, il note que le juge ne se prononce pas sur l’enjeu de fond que constitue la grève étudiante. En outre, le juge retient l’aspect de l’impact économique de la grève sur M. Proulx, ce qui pourtant, selon la jurisprudence, ne devrait pas constituer un préjudice irréparable.
«Les étudiantes et les étudiants n’ont jamais nié que la grève aurait des conséquences individuelles, mais les enjeux collectifs doivent primer sur ces considérations», indique M. Trudelle.
À la fin du conflit, les chargé-es de cours des universités ainsi que les enseignantes et les enseignants de cégep feront tout pour favoriser la réussite de leurs étudiantes et de leurs étudiants, comme ils ont l’habitude de le faire. Mais la tension monte et l’obstination du gouvernement à faire la sourde oreille fait craindre des dérapages.
«Le gouvernement Charest doit cesser d’ignorer le mouvement étudiant, annuler la hausse des droits de scolarité et organiser des États généraux sur les universités afin de tenir un véritable débat de société sur leur avenir. Il s’agit d’un enjeu majeur pour le Québec», conclut Jean Trudelle.
La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur.
– 30 –
Pour renseignements :
France Désaulniers
Conseillère aux communications
514 219-2947