Réunis à Montréal, les représentantes et les représentants des syndicats de profs de cégep affiliés à la FNEEQ ont une nouvelle fois exprimé leur profonde indignation face au non-respect de l’entente signée de bonne foi prévoyant l’ajout d’enseignantes et d’enseignants afin de permettre un encadrement soutenu des étudiantes et des étudiants pendant les deux sessions intensives données à l’automne 2012.
Le président de la CSN empresse le gouvernement de régler dans les plus brefs délais le litige entourant l’application de l’entente intervenue l’été dernier entre la FNEEQ-CSN et le gouvernement relativement à la reprise de la session d’hiver 2012 interrompue à la suite de la grève étudiante. «Les enseignantes et les enseignants de la FNEEQ ont remarquablement rempli leur part du contrat en reprenant les cours l’automne dernier et cet hiver, avec des sessions compressées, et en ne ménageant rien pour assurer leur enseignement et l’encadrement des étudiants dans un contexte où tous ont dû mettre les bouchées doubles. C’est carrément inacceptable qu’ils se retrouvent aujourd’hui confrontés à cette situation de non-respect de l’entente. Tout a été négocié de bonne foi, maintenant l’entente doit s’appliquer», de déclarer Jacques Létourneau.
Mentionnons par ailleurs que lors de la réunion du regroupement cégep, c’est avec fermeté et détermination que les délégué-es ont convenu de mener des actions de visibilité et de perturbation locale pour exiger le respect de l’entente signée entre le CPNC et la FNEEQ. «Il est aberrant que nous en soyons à réclamer le respect d’une entente négociée et signée de bonne foi,» affirme Micheline Thibodeau, vice-présidente de la FNEEQ responsable du regroupement cégep. «Le choix que le gouvernement fait, c’est de pénaliser les étudiantes et les étudiants en réduisant le nombre de profs dans le réseau pour les prochaines sessions, ce qui aura nécessairement des répercussions sur l’encadrement pédagogique» dénonce Mme Thibodeau.
Par ailleurs, la FNEEQ tiendra, le 22 février, une réunion de l’ensemble de ses syndicats afin de discuter et de convenir de stratégies d’action notamment en ce qui a trait aux enjeux qui seront traités au Sommet de l’enseignement. Mentionnons que nous ne connaissons toujours pas la teneur ni le déroulement de cet événement…
Profils de la FNEEQ et de la CSN
La FNEEQ regroupe quelque 33 000 membres. Elle compte, entre autres, 85 % des profs dans les cégeps, soit 17 000 enseignantes et enseignants dans le réseau collégial public, des milliers de membres dans des institutions universitaires, dont 9 syndicats de chargées et chargés de cours incluant l’Association des étudiantes et des étudiants salarié-es diplômé-es de l’Université McGill, le Syndicat des tutrices et des tuteurs de la Télé-Université et l’Association des maîtres d’enseignement de l’école de technologie supérieure (ÉTS) et des membres dans 35 institutions d’enseignement privées. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
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