La Coalition Main rouge, dont fait partie la FNEEQ–CSN, demande au ministre des Finances du Québec, Éric Girard, d’imiter plusieurs États qui réfléchissent à la mise en œuvre d’une taxe sur la richesse. Le 22 mars le ministre doit envoyer un signal fort : la sortie de pandémie doit passer par une augmentation de la contribution fiscale des ultrariches. C’est pourquoi la Coalition Main rouge déploie aujourd’hui un immense filet devant le ministère des Finances, car des mesures s’imposent pour renforcer le filet social.
Le prochain budget est l’occasion de mettre fin à l’élargissement des inégalités de richesse qui fragilisent notre société et sapent le filet social auquel tient l’ensemble des Québécoises et des Québécois. « Il va sans dire que ce n’est pas le dépôt d’un chèque préélectoral uniforme dans le compte en banque des contribuables qui va résoudre le problème des inégalités croissantes », prévient Véronique Laflamme, porte-parole de la Coalition.
Si les deux dernières années de crises pandémique, sociale et environnementale ont souligné à grand trait le caractère indispensable de nos services publics, elles ont également mis en lumière l’impact désastreux de décennies de compressions et d’austérité. « La pression exercée sur nos services publics est devenue intenable comme en témoigne par exemple la pénurie de main d’œuvre dans les secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des services de garde », déplore Benoit Lacoursière, également porte-parole de la Coalition.
Solution : taxer le patrimoine des plus riches
Dans ce contexte, il nous semble incontournable de demander aux plus riches, aux banques et aux grandes entreprises de contribuer davantage par une révision de la fiscalité. En plus d’une taxe sur la richesse, la Coalition Main rouge propose 16 mesures fiscales pouvant rapporter jusqu’à 14,5 milliards de dollars dans les coffres de l’État.
Il est grand temps que le gouvernement de François Legault travaille véritablement pour la majorité des Québécoises et des Québécois qu’il prétend représenter plutôt que de perpétuer un système fiscal qui n’enrichit qu’une infirme partie d’une élite choyée. En ce sens, le prochain budget représente une occasion en or de corriger les injustices actuelles.