Malgré le rehaussement du financement consenti par le ministre Leitão lors de son dernier budget, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) considère que la situation demeure préoccupante. Même si, cette année, le budget dépasse le taux de croissance minimal pour assurer l’offre de services, la FNEEQ-CSN tient à rappeler que ce «redressement» a été financé par des années de compressions budgétaires qui ont exigé une réduction des services des établissements d’enseignement. Les réinvestissements annoncés sont donc loin de suffire à combler les déficits accumulés.
La FNEEQ-CSN tient à réitérer l’importance d’un investissement public adéquat en éducation. Les restrictions budgétaires des récentes années ont eu des conséquences négatives sur l’offre de cours, sur le soutien offert aux étudiantes et aux étudiants, sur les conditions d’enseignement, de travail et d’apprentissage. À chaque exercice budgétaire, tous les ordres d’enseignement composent avec ce sous-financement et les véritables perdants sont les étudiantes et les étudiants qui cheminent, de l’école primaire jusqu’à l’université, dans des milieux de vie de plus en plus affaiblis et désavantagés.
Pour Jean Murdock, président de la FNEEQ-CSN, l’enveloppe globale des crédits alloués aux cégeps doit être suffisante pour répondre adéquatement aux besoins de l’enseignement collégial. Au cours des dernières années, le financement a été déterminé par le Conseil du trésor en fonction de politiques gouvernementales en matière de finances publiques, telles que le déficit zéro et la «rigueur budgétaire», plutôt qu’en fonction d’une évaluation des besoins pour assurer l’accessibilité à une formation collégiale de qualité et un soutien adéquat aux étudiants.
«L’attitude du gouvernement actuel est d’autant plus troublante que nous sommes dans une période de décroissance des effectifs qui requiert une volonté politique du gouvernement de préserver le réseau collégial et de maintenir une offre de programmes variée dans toutes les régions du Québec. L’approche strictement comptable du ministre Leitão ne peut pas être identifiée à une vision du développement de l’éducation,» souligne Jean Murdock.
C’est la même préoccupation pour le sous-financement des établissements universitaires qui multiplient la tarification des services et qui s’arrachent les étudiantes et les étudiants dans une concurrence malsaine sur le «marché des clientèles» nationales et internationales. Pour Jean Murdock, le désengagement des dernières années a été dommageable pour le développement des universités. «En ce qui concerne la nouvelle formule de financement annoncée par le ministre Leitão, nous allons attendre d’avoir plus de détails avant de nous prononcer,» souligne-t-il.
«Après toutes ces années de compressions budgétaires, les efforts du gouvernement ne nous convainquent pas à la veille des élections de l’automne que l’éducation et les services publics sont une priorité pour ce dernier. Si le gouvernement veut vraiment faire de l’éducation une priorité, nous l’invitons à consulter les enseignantes et les enseignants pour avoir ainsi une réelle idée des besoins nécessaires à sa réalisation,» conclut le président de la FNEEQ-CSN.
Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La fédération est l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.
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Source: Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN
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