LA FNEEQ-CSN met en garde contre l’improvisation et la précipitation
C’est avec circonspection que la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) accueille les précisions apportées par la ministre Danielle McCann quant au retour des étudiantes et des étudiants dans les cégeps et les universités au moins une journée par semaine. Maintes fois réclamée par la Fédération, la reprise de l’enseignement en présence doit s’effectuer sans précipitation, dans des conditions favorisant son succès.
Une véritable concertation entre les directions d’établissement et les syndicats représente un passage obligé. Pour Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ -CSN, ce dialogue devient essentiel puisqu’enseigner simultanément en présence et à distance, tel que souhaite l’imposer la ministre McCann, occasionnera une surcharge de travail importante pour les enseignantes et les enseignants déjà épuisé-es et pourrait contrevenir aux dispositions des contrats de travail et des conventions collectives.
« Nous devons garantir la sécurité des milieux d’enseignement et porter une attention particulière à celles et ceux qui se trouvent dans une situation de grande vulnérabilité face au coronavirus. Personne ne serait gagnant si la rentrée s’effectuait sans discuter des modalités avec les enseignantes et les enseignants de chaque établissement et sans que leurs préoccupations et inquiétudes soient considérées, » souligne-t-elle.
L’improvisation est donc à proscrire dans les circonstances et cette mise en garde s’adresse tout autant au gouvernement, qui devra privilégier la stabilité et, dans la mesure du possible, la prévisibilité des activités d’enseignement jusqu’à la fin de la session. Un retour en arrière serait le pire des scénarios aux yeux de la Fédération.
« Il est difficile, en contexte de pandémie, de donner un enseignement équivalent à ce qui se fait habituellement en classe sans hypothéquer notre santé physique et psychologique ainsi que celle des étudiantes et des étudiants. Nos membres comprennent qu’il s’agit d’un premier pas vers une certaine normalité. Une désillusion serait catastrophique », conclut Caroline Quesnel.
Durant la dernière année, les enseignantes et les enseignants ont dû faire preuve de créativité et multiplier les efforts pour diminuer l’impact de la pandémie sur la réussite éducative. Toutefois, ce qu’a avant tout exposé la crise sanitaire, c’est la valeur inestimable de l’enseignement en présence, tant pour le personnel enseignant que pour la population étudiante.
Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 41 établissements privés et 12 universités. Elle parle au nom de près de 85 % des profs de cégep et de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).
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Source : Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN
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