Pour la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, qui regroupe 85 % du personnel enseignant dans les cégeps, l’article publié aujourd’hui dans Le Devoir cerne une problématique très sérieuse qui préoccupe de plus en plus les enseignantes et les enseignants du collégial. La FNEEQ, réunie en Conseil fédéral à Québec depuis trois jours, faisait justement le point sur le dossier de la réussite avec des délégué-es de partout au Québec.
Jean Trudelle, le président de la FNEEQ précise «Les membres de notre comité école et société ont sillonné le Québec, au cours d’une récente tournée afin de recueillir sur le terrain les réflexions des membres sur cette question. Il est clair que les pressions accrues vers de meilleurs taux de réussite, à la fois de la part du Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport ainsi que des directions de collège, génèrent un malaise dans nos rangs».
La réussite est une problématique qui est tout sauf simple. La FNEEQ souscrit entièrement à la volonté de donner aux étudiantes et aux étudiants de meilleures conditions pour réussir, mais refuse les solutions toutes faites et particulièrement celles qui font reposer sur les épaules des profs les effets d’un système sur lequel ils ont peu de prise. «Il manque de profs dans le réseau collégial, on coupe les budgets de fonctionnement, on abaisse les standards à l’entrée et on nous demande de faire réussir davantage d’étudiantes et d’étudiants! Dans ce contexte, nous souscrivons à la démarche entreprise par un groupe de professeurs de Saint-Hyacinthe» indique Jean Trudelle.
«Plusieurs directions de collège refusent d’admettre les effets pervers d’une approche comptable de la réussite», ajoute Micheline Thibodeau, vice-présidente de la FNEEQ, et elle-même enseignante au cégep de Saint-Hyacinthe. «Or, dans ce contexte, d’une certaine manière, c’est la valeur des diplômes qui est en jeu», conclut-elle.
– 30 –
Pour renseignements:
France Désaulniers
Conseillère aux communications
514 219-2947