La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) se réjouit de l’annonce faite aujourd’hui par le ministre de l’Éducation, monsieur François Legault, à l’effet d’abolir la taxe à l’échec.
La FNEEQ-CSN s’est toujours vigoureusement opposée à cette mesure, loin d’être une mesure incitative à la réussite, elle pouvait même entraîner du défaitisme chez plusieurs étudiantes et étudiants, voire être cause d’abandon, indique le président de la FNEEQ-CSN, Pierre Patry.
Les enseignantes et les enseignants de la FNEEQ travaillent ferme à favoriser la réussite de leurs étudiantes et étudiants. Mais ils ne peuvent être tenus pour seuls responsables de cette réussite. D’autres facteurs interviennent, tels les conditions socio-économiques et l’engagement personnel des étudiantes et des étudiants. En outre, les enseignantes et les enseignants sont confrontés à des conditions d’exercice de leur profession peu favorables. Un ratio maître-élève moins élevé contribuerait certainement à offrir un meilleur encadrement, favorisant du même coup la réussite scolaire. L’amélioration de l’encadrement passe inévitablement par un réinvestissement dans le réseau.
Il est utile de rappeler que le réseau de l’éducation a subi des compressions de près de 2 milliards de dollars de 1994 à 1999, et que les sommes réinjectées depuis sont loin de combler les nombreux besoins exprimés par les milieux. Dans le réseau collégial, ce sont des coupures de 250 millions $ qui ont été effectuées. Alors, quand pour 2002-2003 on prévoit un réinvestissement récurrent de 60 millions $ dont 7 millions iront à la rationalisation des programmes, c’est trop peu, estime Pierre Patry.
Finalement, le président de la FNEEQ enjoint le ministre d’abroger les dispositions de l’article 32 contenues dans le Règlement sur le régime d’études collégiales (RREC) permettant aux cégeps de décerner localement leurs propres diplômes d’études collégiales (DEC). À moyen terme, nous sommes persuadés que la possibilité que les collèges décernent leur propre diplôme local mène au démantèlement du réseau collégial. Cela favoriserait la concurrence entre les établissements, créant ainsi des iniquités dans les conditions de travail et entre les collèges mêmes, ajoute Pierre Patry. La FNEEQ exige donc que le DEC demeure un diplôme national et, par conséquent, que seul le ministère de l’Éducation puisse l’émettre.
La FNEEQ regroupe plus de 14 000 enseignantes et enseignants de 34 cégeps, soit les deux tiers des profs du réseau collégial.
Pour renseignements:
France Désaulniers
conseillère aux communications, FNEEQ-CSN
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