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CANADA, ÉTATS-UNIS ET MEXIQUE contre la commercialisation de l’éducation

Des organisations syndicales du Canada, des États-Unis et du Mexique se sont entendues ce matin pour combattre solidairement les politiques marchandes et élitistes qui dominent partout, sous différentes formes, en Amérique du Nord et qui conduisent à une privatisation accrue de l’éducation. Ces organisations se sont également opposées à la commercialisation de l’éducation, à l’utilisation en éducation d’un discours marchand et à la volonté d’imposer comme paramètre la relation coût-bénéfice.

Ces éléments se retrouvent dans une déclaration commune adoptée aujourd’hui à l’issue de la IXe conférence trinationale pour une éducation publique et démocratique. «Partout en Amérique du Nord, on constate la diminution des budgets alloués à l’éducation et la fragilisation de l’éducation publique», rapportent Réjean Parent, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et Jean Trudelle, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). «Pour faire contrepoids à cette tendance, nous avons adopté une déclaration qui servira à la fois de repère pour nos organisations et de guide d’intervention auprès de nos gouvernements respectifs.»

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Rappelons que quelque deux cents délégué-es des États-Unis, du Canada, du Mexique et du Québec ont pris part, au cours de la fin de semaine à Montréal, à cette IXe conférence trinationale pour une éducation publique et démocratique sous le thème Pour une éducation publique et démocratique. L’événement était organisé par la CSQ et la FNEEQ-CSN, avec l’appui du Centre international de solidarité ouvrière (CISO).

Au cours du colloque, des représentants d’associations syndicales et étudiantes du Canada, des États-Unis et du Mexique ont fait le point sur l’état de situation de chaque pays à l’égard de l’éducation publique. Ils ont échangé sur leurs expériences en matière de défense de l’école publique et partagé leurs stratégies pour faire avancer cette cause.

Plusieurs thèmes ont également été abordés lors d’ateliers, notamment la question des autochtones, celle de l’exclusion ainsi que du financement de l’éducation primaire, secondaire et de l’enseignement supérieur.

Toutes et tous souhaitent que l’éducation devienne une véritable priorité nationale dans chacun des trois pays. Ils se donnent rendez-vous à Mexico dans deux ans pour la Xe conférence trinationale.

Profils
La CSQ représente près de 180 000 membres, dont plus de 100 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.

Comptant plus de 27 000 membres, la FNEEQ représente 85 % des enseignantes et des enseignants de cégep, les personnel de trente-trois établissements d’enseignement privés, les tuteurs et les tutrices de la TÉLUQ, les auxiliaires d’enseignement de l’Université McGill et la vaste majorité des chargées et chargés de cours universitaires. La FNEEQ est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. Elle est l’une des fédérations composant la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui, elle, regroupe plus de 300 000 membres.

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Le texte intégral de la déclaration est disponible sur le site http://www.trinationalcoalition.org/.

Renseignements:

Daniel Bussières, Attaché de presse, CSQ, (514) 213-6468;

France Désaulniers, Conseillère aux communications FNEEQ-CSN, (514) 219-2947;

Source: IXe Conférence trinationale pour la défense de l’éducation publique