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Vote de grève des chargées et chargés de cours de l'Université Laval

Vote de grève des chargées et chargés de cours de l'Université Laval

(Québec, le 14 janvier 2004) – Lors d’une

assemblée générale spéciale tenue le mercredi 14 janvier au Pavillon Charles-De Koninck, les

chargées et chargés de cours de l’Université Laval ont voté à 87.3% une proposition pour que «

le Syndicat prenne tous les moyens d’action et de pression

nécessaires, pouvant aller jusqu’à la grève»

afin de faireavancer les négociations

.

Au début de la rencontre, la présidente du

SCCCUL, Danielle Chabot, en faisant le point sur l’état d’avancement des négociations, a souligné

qu’au terme de 26 séances depuis le dépôt des demandes syndicales le 9 avril 2003 et les réponses

de l’employeur, il n’y avait eu que des gains mineurs.

Les chargés de cours, dit-elle, «en ont plus

qu’assez de l’attitude méprisante de la partie patronale qui s’acharne à vouloir imposer des reculs

sur la négociation antérieure et qui refuse systématiquement la plupart de nos demandes légitimes

aux chapitres du statut, de la charge de travail, de la taille des groupes et de la reconnaissance

des compétences (PECC).»

Mis à part un terrain d’entente en matière

d’évaluation, qui aura nécessité cinq rencontres et deux journées de travail, Danielle Chabot

souligne que les représentants syndicaux n’ont pas vu jusqu’à maintenant de signes vraiment

positifs de la part de l’employeur à la table de négociation. On trouve particulièrement heurtant

la remise en cause constante de la compétence des chargés de cours qui tombe en désuétude sans

raison valable après cinq années, période que l’employeur veut maintenir à trois années. Les

chargés de cours souhaitent que le recteur et ses représentants manifestent plus de respect à leur

endroit en les reconnaissant comme des enseignants universitaires à part entière. La mission

première de l’Université au premier cycle n’est-elle pas celle de l’enseignement?

Les chargées et chargés de cours estiment que

leurs revendications en vue de restreindre la charge de travail et la taille des groupes, qui

augmentent constamment sans tenir compte des besoins des étudiants, sont plus près d’une approche

qualitative de l’enseignement que de l’approche «clients» et administrative de l’Université.

Danielle Chabot tient à rappeler en outre que

les clauses salariales n’ont pas encore été discutées à la table de négociation mais que

l’employeur les présente publiquement. Il affirme de plus à la table de négociation que les

syndiqués n’ont pas été informés de l’offre patronale, laquelle a pourtant été dûment présentée

lors des assemblées générales du SCCCUL.

Selon Danielle Chabot, les chargés de cours

n’entendent pas accepter un contrat collectif qui ne leur assure après l’offre patronale qu’une

rémunération et des conditions de travail encore inférieures à celles de tous les autres chargés de

cours au Québec.

«Les membres du SCCCUL, dit-elle, sont prêts

à faire valoir leurs droits et à faire respecter

leurs demandes.»

Le Syndicat des chargées et chargés de cours

de l’Université Laval regroupe plus de 1500 membres en lien d’emploi avec l’Université, dont 600 à

700 enseignent aux sessions d’automne et d’hiver, au premier cycle. Le SCCCUL est affilié à la

Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) qui regroupe la

majorité des professeurs de cégep et la majorité des chargés de cours d’universités au Québec. La

FNEEQ a une solide tradition de solidarité envers ses membres en conflit.

QUE SERAIT L’UNIVERSITÉ SANS CHARGÉS-ES DE

COURS?

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Source: Nicole Blouin

Vice-présidente aux communications

Tél:

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