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Une école pour tout le monde

Montréal, le jeudi 27 avril 2006 – Aujourd’hui et demain, la FNEEQ (CSN) organise une réflexion autour du thème Une école pour tout le monde. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la Semaine mondiale d’action, une initiative de l’Internationale de l’éducation, à laquelle la FNEEQ (CSN) est affiliée et à laquelle participent des organisations de 46 pays à travers le monde. La question du droit à l’éducation – comme à la santé d’ailleurs – est complexe. L’objectif d’une bonne formation pour toutes et pour tous doit primer sur le consumérisme scolaire.

La sélection des élèves

La FNEEQ a amorcé l’an dernier une réflexion sur le phénomène de la sélection scolaire. Liés à la multiplication des écoles à projets particuliers, mais aussi, bien sûr, à toute la question du financement de l’éducation en général et du réseau privé en particulier, les enjeux qui découlent de ces mutations sont cruciaux. Nous croyons que la sélection des plus forts nuit à l’ensemble des élèves. Si l’école doit jouer un rôle important, ce rôle doit soigneusement être balisé afin d’assurer l’intégrité du système d’éducation.

« Ce qu’il faut développer, argue Ronald Cameron, président de la FNEEQ (CSN), c’est une école qui offre à tous un environnement éducatif de qualité. » C’est dans cette perspective que les journées aborderont le débat au sujet de l’école publique et de l’école privée. En se souciant des conséquences de la fracture du système d’éducation au Québec, la défense des emplois et des conditions de travail des enseignantes et des enseignants de toutes les institutions sera déterminante.

Les enjeux en enseignement supérieur sont fondamentaux

Dans un contexte d’ouverture des marchés, les politiques gouvernementales ont tendance à mettre les établissements d’enseignement au service de l’économie canadienne et québécoise et à influencer le développement des réseaux et des institutions dans une dynamique de spécialisation et de concurrence, par le biais du financement. Ainsi, pourrait-on se retrouver avec des réseaux d’enseignement supérieur à plusieurs vitesses qui privilégient la recherche au détriment de l’enseignement, et les établissements aux effectifs scolaires plus importants dans les régions urbaines au détriment des universités et des collèges dans les régions ressources.

La FNEEQ et la CSN ont déjà réclamé du gouvernement de fédéral une augmentation des transferts pour l’éducation postsecondaire de 4,9 milliards de dollars par année.

Dans une société comme le Québec, les gouvernements n’ont pas le choix de faire de l’enseignement supérieur un avantage de premier plan pour l’avenir du Québec. Pour la FNEEQ (CSN), le droit à l’éducation ne peut se limiter aux réseaux scolaires primaire et secondaire comme tendent à le faire croire les penseurs du moins d’État partout dans le monde, ajoute Ronald Cameron

Une école pour tout le monde

Ces journées de réflexion marquent une étape. En effet, les délégué-es au congrès de la fédération qui se déroulera à la fin du mois de mai, approfondiront cette question afin de dégager les orientations qui guideront les travaux de la fédération pour les prochaines années.

« L’école ne doit pas être conçue comme un service qui cherche plus ou moins à répondre à une multitude d’intérêts individuels d’usagers et de consommateurs d’éducation. Elle est une institution sociale qui doit reposer sur des valeurs spécifiques favorisant une formation optimale pour toutes et pour tous », conclut Ronald Cameron, président de la FNEEQ-CSN.

Des invité-es de divers horizons

Parmi les personnes-ressources qui prendront part à ces journées de réflexion des 27 et 28 avril, notons Claude Lessard, professeur titulaire à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal, Jacques Dufresne, philosophe, président de l’Agora recherches et communications, Diane de Courcy, présidente de la Commission scolaire de Montréal et du MEMO, Yvon Saint-Amour, du ministère de l’Éducation, des Loisirs et du Sport (MELS).

Mentionnons également que Michel Venne, directeur de l’Institut de Nouveau monde, prononcera une conférence le jeudi 27 avril à 16 h 30 et que Jean-Pierre Proulx, président du Conseil supérieur de l’éducation, s’adressera aux participantes et aux participants à ces journées de réflexion le vendredi midi.

La FNEEQ est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. Elle regroupe 36 syndicats d’enseignantes et d’enseignants de cégep, les syndicats du personnel ouvrant dans 30 établissements d’enseignement privés ainsi que la vaste majorité des chargé-es de cours universitaires.