Négo coordonnée du regroupement université
« Je suis très fière des syndicats du regroupement université qui ont signé le protocole de solidarité pour mener à bien cette ronde de négociation coordonnée. On sait que les gains des uns nourrissent les gains des autres.
Ensemble, les personnes chargées de cours et tutrices sont beaucoup plus fortes. »
Christine Gauthier
Vice-présidente de la FNEEQ–CSN, responsable du regroupement université
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Nos revendications

PRINCIPE 1 : Que le lien d’emploi soit protégé, que sa durée soit prolongée et que la lutte contre la précarité des personnes chargées de cours soit maintenue :

  • L’embauche interdépartementale de personnes chargées de cours déjà à l’emploi de l’Université doit être priorisée avant de procéder à du recrutement à l’externe.
  • La création de titres d’emploi hors accréditation et le recours à la sous-traitance doivent être contrés.
  • Des mesures visant la stabilisation de l’emploi sont revendiquées pour soutenir l’engagement à long terme des personnes chargées de cours.
  • Le ratio des stages pour l’application d’une rémunération d’une charge de cours pour les personnes superviseures de stage est bonifié pour tenir compte de la charge de travail.
  • Le pointage de priorité et les EQE d’une personne chargée de cours sont maintenus dans tous les départements ou unités où cette personne enseigne ou a enseigné tant que son lien d’emploi avec l’Université est effectif.
  • À la modification d’un cours ou à la création d’un nouveau cours, les EQE sont ou demeurent raisonnables et fondées, tant en matière d’expérience que de formation, et ne doivent pas occasionner de perte ou de déqualification (ex. expérience récente).

PRINCIPE 2 : Que les conditions d’enseignement favorisent les meilleures pratiques pédagogiques et la qualité de l’enseignement et permettent de les garantir, incluant la taille des groupes cours :

  • La réduction de la taille des groupes est visée dans un souci de qualité de l’enseignement et une moyenne cible générale doit être établie et respectée.
  • Une rémunération supplémentaire et une aide pédagogique additionnelle sont offertes pour compenser la taille des grands groupes.
  • Les tâches connexes à l’enseignement doivent être reconnues et rémunérées telles que les activités de formation (à hauteur d’un certain nombre d’heures par année) ou la production de nouvelles évaluations de reprise.

  • Un soutien adéquat est fourni par l’Université pour la gestion et le suivi des demandes d’accommodement des étudiant-es en situation de handicap (EESH).

PRINCIPE 3 : Que l’intégralité de la rémunération et le pouvoir d’achat des personnes chargées de cours soient protégés :

    • Les salaires (taux accordés pour une charge de cours, une heure d’enseignement ou une assignation tutorale) sont indexés à la hausse en fonction de l’inflation.

    • Le fractionnement des cours doit être contré et le recours au co-enseignement (plus d’un enseignant pour un même cours) utilisé de manière exceptionnelle.

    • L’intégralité de la rémunération est respectée pour les cours à petits effectifs, au prorata du nombre de crédits.

PRINCIPE 4 : Que le processus d’appréciation étudiante de l’enseignement soit mené en toute transparence et qu’il vise le soutien pédagogique et l’amélioration de l’enseignement et non pas des sanctions de nature disciplinaire ou administrative :

    • Les barèmes d’appréciation de l’enseignement doivent être justifiés, équitables et similaires entre les départements ou unités de l’Université.

    • L’appréciation de l’enseignement doit être menée de façon à protéger la santé psychologique des personnes chargées de cours (ex. retrait des commentaires injurieux, commentaires signés par les étudiant-es).

PRINCIPE 5 : Que l’ensemble des avantages sociaux accordés aux personnes chargées de cours soient justes, accessibles et équitables :

  • Les personnes chargées de cours doivent bénéficier des mêmes avantages sociaux que ceux des autres corps d’emploi afin d’assurer l’équité entre employé-es au sein de l’établissement (ex. frais d’exonération, accès à des rabais et aux infrastructures).

  • Les conditions de retraite des personnes chargées de cours doivent être améliorées.

  • Le travail et la représentation pour changer de compagnie d’assurance collective se

    poursuivent auprès des institutions et du réseau de l’UQ.

PRINCIPE 6 : Que les droits politiques des personnes chargées de cours soient garantis dans tous les comités et les instances universitaires, que l’expression de leur voix ainsi que leur autonomie professionnelle soient reconnues et que les processus permettant cette reconnaissance soient améliorés :

  • Les personnes chargées de cours sont représentées équitablement dans toutes les instances et sur tous les comités paritaires ou institutionnels de l’Université, incluant ceux découlant de la Loi sur la liberté académique.

  • Le travail associé à la préparation, à la participation et aux suivis des réunions est reconnu et rémunéré adéquatement et le pointage correspondant est accordé.

  • L’Université doit s’engager dans l’écoresponsabilité.

PRINCIPE 7 : Que les activités de recherche et de recherche-création ainsi que de service à la collectivité des personnes chargées de cours soient reconnues, favorisées et justement rémunérées, notamment par la bonification des programmes de perfectionnement :

    • L’Université administre les fonds de recherche des personnes chargées de cours et facilite l’accès à la recherche, par exemple par le biais des fonds de perfectionnement.

    • La participation des personnes chargées de cours à des services à la collectivité (ex. intervention à titre d’expert, participation à des conseils éducatifs ou de recherche) est reconnue financièrement par l’Université.

    • Les personnes chargées de cours bénéficient d’un processus d’habilitation qui reconnait leur compétence à encadrer les mémoires et les thèses ou à être membres de jury; elles sont rémunérées selon le tarif horaire en vigueur.

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Signature du protocole de solidarité (mai 2022)

Un peu d'histoire

Depuis 1987

Au milieu des années 1980, les personnes chargées de cours de la FNEEQ décident de se doter d’un mécanisme pour faire en sorte que leur réalité soit mieux prise en compte au sein de la Fédération. Les syndicats rédigent donc en 1987 leurs premières revendications communes. Lors de négociations locales soutenues par cette plateforme, le regroupement commence à améliorer et à normaliser les conditions de travail, telles que la reconnaissance des droits syndicaux, l’attribution selon l’ancienneté et le soutien au perfectionnement. Les plateformes suivantes ont, elles aussi, contribué à d’autres gains importants, comme un majeur rattrapage salarial de 60 % dans les années 1990 et 2000, ainsi que la reconnaissance des compétences et l’enjeu de la taille des groupes. La plateforme commune 2016-2019 contient, pour la première fois, un article sur la reconnaissance et l’importance de la recherche pour les personnes chargées de cours ainsi que des éléments de balise de la formation à distance.

Rangée du haut

·      Syndicat des chargées et chargés de cours l’Université du Québec en Outaouais (SCCC-UQO–CSN)

·      Syndicat des chargé(e)s de cours et instructeurs(trices) de McGill (SCCCIM-MCLIU–CSN)

·      Syndicat des tutrices et tuteurs de la Téléuniversité (STTTU–CSN)

·      Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL–CSN)

Rangée du centre :

·      Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (SCCCUQAT–CSN)

·      Syndicat des chargées et chargés de cours l’Université du Québec à Chicoutimi (SCCCUQAC–CSN)

·      Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM–CSN)

·      Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM–CSN)

Rangée du bas :

·      Syndicat des chargées et chargés de cours de l’École de Technologie supérieure – Service des enseignements généraux (SCCETS-SEG–CSN)

·      Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec à Rimouski (SCCCUQAR–CSN), campus de Rimouski et de Lévis

Témoignages

S'unir pour vaincre la précarité et le manque de reconnaissance

Visuel à télécharger

À propos

Le regroupement université de la FNEEQ–CSN est composé de 10 syndicats de chargées et chargés de cours, du Syndicat des tutrices et tuteurs de la Télé-Université ainsi que de l’Association des maîtres d’enseignement de l’École de technologie supérieure. Près de 12 000 membres y adhèrent.

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