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Les enseignantes et enseignants du Collège Jean de la Mennais tiennent une demi-journée de grève-surprise

Nous sommes prêts à négocier, mais l’employeur doit cesser de se moquer de nous. D’ici là, nous maintiendrons la pression.

Exaspérés par la contre-offre insultante qui leur a été faite hier, les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Jean de la Mennais exercent cet après-midi une demi-journée de grève puisée dans la banque qui a été adoptée en assemblée générale, le 29 mai dernier. En effet, malgré quinze rencontres de négociation, dont sept en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail, la direction refuse toujours de considérer les demandes syndicales et maintient ses demandes de reculs, notamment en ce qui concerne sa participation au régime d’assurances collectives.

Mésententes

Rappelons que les négociations achoppent notamment sur la question de la lourdeur de la tâche éducative des enseignantes et enseignants du secondaire et l’amélioration des conditions de pratique au primaire. « Le nombre d’heures de travail exigées à nos membres est largement supérieur à celui qui est réclamé au personnel enseignant dans des collèges comparables. Or, une enseignante ou un enseignant en surcharge de travail ne peut donner sa pleine mesure, ça va de soi. Nos demandes sont donc tout à fait légitimes et nécessaires : elles visent à nous permettre d’offrir de meilleurs services aux élèves », a martelé le président du syndicat, Mathieu Boutin.

« Une autre séance de négociation est prévue le 13 juin, mais nous réclamons qu’entretemps, l’employeur nous transmette une proposition qui réponde réellement à nos principaux objectifs. Nous sommes prêts à négocier, mais l’employeur doit cesser de se moquer de nous. D’ici là, nous maintiendrons la pression », a-t-il expliqué.

Solidarité totale de la CSN

« Le Collège Jean de la Mennais est en excellente santé financière, a enchaîné la présidente du Conseil central de la Montérégie (CSN), Annette Herbeuval. Sa bonne réputation, il la doit à son corps enseignant. Mais l’employeur refuse de reconnaître celles et ceux qui permettent au collège d’accomplir avec diligence sa mission auprès des élèves. Cette attitude ressemble beaucoup à du mépris. »

« C’est navrant, s’exclame pour sa part le vice-président de la Fédération des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Léandre Lapointe. La fermeture dont fait preuve la partie patronale, qui ne raisonne qu’en termes de chiffres, illustre le manque de respect et de reconnaissance qu’il a à l’endroit des enseignantes et des enseignants. Nous serons derrière ceux-ci et les appuierons fermement jusqu’à ce qu’ils obtiennent un changement d’attitude concret et des conditions de travail dignes de ce nom », conclut-il.

Pour les médias

Du piquetage se tient au collège aujourd’hui le 11 juin, depuis 13 h 50. Le président du syndicat est présent sur place et disponible pour répondre aux questions des médias.