
Les professeur-es de l’ITAQ sont sans convention collective depuis maintenant plus de trois ans. Dans ce contexte, et comme les négociations avec l’employeur butent toujours sur des points essentiels, le syndicat a décidé de déclencher une première journée de grève aujourd’hui sur les deux campus de l’organisation à La Pocatière et à Saint-Hyacinthe.
« Nous demandons à l’administration de l’ITAQ de mettre le pied sur l’accélérateur pour régler d’ici la fin de session, soit avant la fin d’avril, cette négociation qui traîne depuis 2022. Il est inacceptable que les professeur-es de la seule institution québécoise d’enseignement supérieur spécialisée en agriculture et agroalimentaire soient parmi les moins bien payés au Québec », affirme Patrick Fafard, président du Syndicat des professeur(e)s de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec–CSN.
Trois autres jours de grève
Ce dernier ajoute que trois autres journées de grève sont déjà prévues les 30 avril, 1er et 2 mai si la négociation des 23 et 24 avril n’aboutissait pas. Le syndicat rappelle qu’il est encore possible d’ajouter des dates de négociation si cela devient la priorité de l’organisation. Le syndicat est en effet disponible à tout moment.
Écart salarial de 27 % !
« Comment l’ITAQ pense-t-elle recruter les meilleur-es spécialistes en agriculture si le salaire d’entrée est de 27 % inférieur à celui qui a cours dans les autres cégeps depuis la conclusion de la dernière convention du secteur public », lance François Enault, 1er vice-président de la CSN.

Régions agroalimentaires
« La Montérégie et le Bas-Saint-Laurent comptent sur l’agriculture et l’ITAQ est une pierre angulaire pour ces deux régions et pour le Québec agricole, en général. Les travailleuses et les travailleurs de l’ensemble de la filière agroalimentaire sont solidaires avec les profs de l’ITAQ », affirme Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.