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Un diplôme collégial indispensable

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), qui représente plus de 85 % du personnel enseignant des cégeps, s’est dite estomaquée par l’une des propositions qui sera présentée au congrès annuel de l’Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ) qui s’ouvre demain à Montréal. La proposition portée par les Réseaux universitaires intégrés de la santé aurait pour effet de suggérer au gouvernement de rendre le diplôme universitaire obligatoire pour exercer la profession d’infirmière ou d’infirmier. 

Dans un contexte de pénurie importante dans plusieurs secteurs, dont celui de la santé et compte tenu de l’excellence de la formation collégiale en ce domaine, cette idée ne semble en phase ni avec la réalité du milieu hospitalier ni avec celle du milieu de l’éducation.

«Les finissantes du DEC en soins infirmiers réussissent tout aussi bien l’examen administré par l’OIIQ pour accéder à la profession que celles qui choisissent la voie universitaire», souligne Micheline Thibodeau, vice-présidente de la FNEEQ et responsable des cégeps. «La qualité de la formation collégiale repose sur des compétences qui correspondent au besoin des milieux de santé et cette formation est actualisée régulièrement en fonction de l’évolution de la profession» ajoute-t-elle.

Micheline Thibodeau tient aussi à rappeler que le continuum DEC-BAC est possible et que ce parcours est déjà bien implanté. «Mais il y a toute une différence entre une incitation à emprunter ce parcours, et l’obligation de détenir un diplôme universitaire comme entrée dans la profession», précise-t-elle. «Une telle mesure risquerait d’en décourager plusieurs et d’accroître la pénurie actuelle, ce qui ne ferait qu’aggraver le problème».

Réunis en instance jeudi dernier, les représentantes et les représentants de syndicats de la FNEEQ au collégial ont appuyé la proposition du maintien du DEC comme diplôme d’accès à la profession.

«Il y aurait bien des choses à modifier dans le contexte actuel avant de songer à revoir les seuils d’entrée dans la profession conclut Micheline Thibodeau. Les conditions de travail des infirmières et des infirmiers sont déplorables, la tolérance du gouvernement envers les agences privées génère un véritable gaspillage de fonds publics et l’organisation du travail mériterait des ajustements que réclament avec raison les infirmières. Cependant, nous sommes persuadés que ce n’est pas en exigeant un baccalauréat comme condition d’accès à la profession qu’on améliorera la situation», termine Micheline Thibodeau.

La FNEEQ-CSN regroupe quelque 30 000 membres. Elle compte 85 pourcent du personnel enseignant dans les cégeps, le personnel de 34 établissements privés, et des membres dans une douzaine d’institutions universitaires, dont 9 syndicats de chargées et chargés de cours, le syndicat des tutrices et des tuteurs de la Télé-Université, l’Association des étudiants salariés diplômés de l’Université McGill et les chargées et chargés d’enseignement de l’ÉTS.

Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

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Information:

France Désaulniers
Conseillère aux communications
FNEEQ-CSN
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