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Assurance maladie et médicaments

medicaments_6cmC’est chaque année un total de 7 à 8 millions de dollars qui est payé en prestations d’assurance maladie à notre groupe de 6 500 adhérents, regroupant les plans individuel, de couple, monoparental ou familial. De ce total, un pourcentage de 77 % des prestations payées porte sur la rubrique « médicaments ». Viennent ensuite les frais de remboursement de consultations de psychologues (5,3 %) et les frais de traitement de chiropraticiens (3 %). Plusieurs autres couvertures en assurance maladie représentent des dépenses marginales contrairement à la croyance populaire : l’assurance maladie en voyage et l’assurance annulation de voyage représentent à elles deux moins de 1,75 % des prestations payées et les médicaments homéopathiques, moins de 0,2 %.

Les compagnies pharmaceutiques nous imposent des hausses importantes du coût des médicaments ; une augmentation de 33 % a été subie entre 1997 et 2000. Le nombre de réclamations a aussi augmenté. Enfin, les compagnies pharmaceutiques développent sans cesse, commercialisent, et publicisent activement auprès des médecins de nouveaux médicaments très coûteux. La demande pour ces médicaments « uniques » (c’est-à-dire protégés par la Loi sur les brevets pendant 20 ans, n’ayant donc pas de génériques) ne cesse d’augmenter ; ces médicaments uniques représentent 75 % des dollars réclamés à l’assureur au chapitre des médicaments.

À notre demande, une étude a été réalisée en 2001 par le Groupe-conseil Aon pour analyser la consommation de médicaments de notre groupe. Cette étude a révélé des constats étonnants.

En premier lieu, plus du tiers des réclamations de médicaments concerne deux classes thérapeutiques : les psychotropes et antidépresseurs et les médicaments pour le contrôle des maladies cardio-vasculaires et le cholestérol.

GÉNÉRIQUE PLUTÔT QU’INNOVATEUR

Un médicament « innovateur » est un ancien médicament unique dont le brevet est expiré et qui peut être remplacé par un « générique », moins coûteux. Il suffit pour l’adhérent de demander au pharmacien de le substituer par un générique. L’efficacité et la sécurité des génériques sont approuvées par Santé Canada. Parmi les avantages, rappelons que les génériques sont depuis janvier 2002 remboursés par l’assureur à 90 % plutôt qu’à 80 %. Ceci peut permettre de réduire collectivement l’impact du coût des médicaments sur la prime d’assurances, puisque plus de 10 % des dollars réclamés le sont pour des médicaments innovateurs.

MAGASINER LES PRIX

Les prix pour un même médicament peuvent varier considérablement selon les pharmaciens et selon les régions. Il peut être utile de comparer les prix entre plusieurs pharmacies pour constater que ce ne sont pas nécessairement sous une grosse bannière que se trouvent les meilleurs prix : étonnamment, celle-ci peut exiger davantage que le petit pharmacien indépendant, lequel peut de plus offrir un service personnalisé.

L’ÂGE MOYEN

Une lueur d’espoir en assurance maladie : la moyenne d’âge. En effet, durant la décennie de 1995 à 2005, la moyenne d’âge de notre groupe ne cessait de croître pour ensuite stagner à un peu plus de 50 ans. Le renouvellement massif de la population enseignante permet d’envisager d’éventuelles baisses de primes en assurance maladie.